La Lecture . userla, lanaue nationale du pays, mais différents jargons indiens quon décore pompeusementdes noms de langueQuichua et de langueAïmarâ. 11 faut ajouter que lesIndiens du Nord com-pris entre la frontièredu Pérou et Sicasica,qui parlent laïmarâ, necomprennent pas lesIndiens du Sud, qui vi-vent de Sicasicajusquaux frontières dAr-gentine et du Chili et,({ui parlent le quichua,tandis que les Indiensde Sucre et de Cocha-l^amba parlent un jar-gon formé de lespagnolqui les rend absolu-ment incompréhensi-bles aux Indiens delangues quichua-aïma-lâ. Quant aux sauvagesdu Béni, anthropo-phages


La Lecture . userla, lanaue nationale du pays, mais différents jargons indiens quon décore pompeusementdes noms de langueQuichua et de langueAïmarâ. 11 faut ajouter que lesIndiens du Nord com-pris entre la frontièredu Pérou et Sicasica,qui parlent laïmarâ, necomprennent pas lesIndiens du Sud, qui vi-vent de Sicasicajusquaux frontières dAr-gentine et du Chili et,({ui parlent le quichua,tandis que les Indiensde Sucre et de Cocha-l^amba parlent un jar-gon formé de lespagnolqui les rend absolu-ment incompréhensi-bles aux Indiens delangues quichua-aïma-lâ. Quant aux sauvagesdu Béni, anthropo-phages à leurs heures,on ne connaît guèreleur langue et pourcause. Crevaux, notreinfortuné compatriote,cpii voulut la connaîtrey laissa sa peau. Joli pays pour yconstruire une Babelmoderne! On voit comment légoïsme de quel([ues dirigeants prédispose le paysàlaconquête des Chiliens, conquête quil faut appeler de toutes ses forcesparce quelle seide ]KMit lair* delà BoHvie u n pays civiiiiré. Un yai.;jii il EX BOLIVIE 159 DUyuni à Huanchaca, de Huanchaca à Potosi et de Potosi àSucre, voilà litinéraire pour gagner Sucre, par des chemins mu-letiers. Que de dangers ne faut-il pas affronter pour un pareilvoyage ! Quatre jours pour gagner Potosi, trois de plus pour at-teindre Sucre, isolé au milieu dun massif montagneux. Les pleuré-sies, les insolations, sontles moindres inconvé-nients dune pareille en-treprise. Mais les atta-ques dIndiens ou de gensà tout faire, les risquesdêtre enlevé par la forcedun torrent avec mules,harnachement, bagages,et daller se briser lecrâne contre un rocher,si lon nest pas déjà noyépar la violence des eauxdu torrent, comme le futrécemment un Allemandallant à Cochabamba, entraversant le torrent Pil-comayo, voilà les dangersréels ((uil faut dhistoires lu-gubres ne relate-t-on pasde ces expéditions moinsque rassurantes. Un jour,cest un Français, un siourE. , habitant actuel-lement au Chili, qui s


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