. Questions sur l'encyclopedie. le , fent dabord un» frémiflèment fecret, & je ne fais quelle crainte ref-» pedueufe ; il regarde cette figure comme une divi-» nité. ..... quand Tinfluence de la beauté entre dans » foîi ame par les yeux , il séchauffe , les ailes de fon» ame font arrofées , elles perdent leur dureté qui rete-» naît leur germe , elles fe liquefien *^ ces germes en-3> fiés dans les racines de fes ailes sefforcent de fortirn par toute lefpèce de lame , ( car lame avait des ailes» autrefois ) &c. » . Je veux croire que rien nefl plus beau que ce difcoursde Platon - mais il ne n
. Questions sur l'encyclopedie. le , fent dabord un» frémiflèment fecret, & je ne fais quelle crainte ref-» pedueufe ; il regarde cette figure comme une divi-» nité. ..... quand Tinfluence de la beauté entre dans » foîi ame par les yeux , il séchauffe , les ailes de fon» ame font arrofées , elles perdent leur dureté qui rete-» naît leur germe , elles fe liquefien *^ ces germes en-3> fiés dans les racines de fes ailes sefforcent de fortirn par toute lefpèce de lame , ( car lame avait des ailes» autrefois ) &c. » . Je veux croire que rien nefl plus beau que ce difcoursde Platon - mais il ne nous donne pas des idées biennettes de la nature du beau. Demandez à un crapaud ce que cefr que la beauté , legrand beau , le to kalon ? il vous répondra que ceft facrapaude avec deux gros yeux ronds fortant de fa petitetête , une gueule large éc plate , un ventre, jaune , undos brun. Interrogez un nègre de Guinée , le beau eftpour lui une peau noire huileufe, des yeu^ enfoncés,un nez épaté.. SUR l E N C Y C L O P E D I E. IJy Interrogez le diable, il vous dira que le beau eft unepaire de cornes , quatre griiFes ôc une queue. Confultezeniin les philofophes , ils vous répondront par du gali-mathias , il leur faut quelque chofe de conforme à lar-chétipe du beau en eiTence , au to kalon. JalTiftais un jour à une tragédie auprès dun philofo-phe ; que cela eu beau ! difait-il. Que trouvez-vous làde beau ? lui dis-je ; ceft, dit-il , que lauteur a at-teint fon but. Le lendemain il prit une médecine qui luifit du bien. Elle a atteint fon but, lui dis-je ; voila unebelle médecine ? Il comprit quon ne peut dire quunemédecine eft belle, ôc que pour donner à quelque chofele nom de beauté ^ il faut quelle vous caufe de ladmi-ration & du plailir. Il convint que cette tragédie luiavait infpiré ces deux fentimens , <Sc que cétait-là le tokalon , le beau. Nous fîmes un voyage en Angleterre : on y joua lamême pièce, parfaitement traduite ^ el
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