. Les vacances . bourg en retirant sa main de celle de Marguerite. Marguerite ne dit rien, mais elle resta certainedavoir senti la main de sa mère trembler dans lasienne. Quelques instants après on entendit unbruit de pas, de rires comprimés, et lon vit appa-raître Paul traînant un fantôme prisonnier, queM. de Rosbourg poussait par derrière avec quel-ques coups de genou et de pied. « Voici le fantôme, dit-il. Il était caché dans lahaie, mais nous lavons aperçu; nous avons criétrop tôt, il a détalé; Paul a bondi par-dessus lahaie, la serré de près et la arrêté ; le coquin cr


. Les vacances . bourg en retirant sa main de celle de Marguerite. Marguerite ne dit rien, mais elle resta certainedavoir senti la main de sa mère trembler dans lasienne. Quelques instants après on entendit unbruit de pas, de rires comprimés, et lon vit appa-raître Paul traînant un fantôme prisonnier, queM. de Rosbourg poussait par derrière avec quel-ques coups de genou et de pied. « Voici le fantôme, dit-il. Il était caché dans lahaie, mais nous lavons aperçu; nous avons criétrop tôt, il a détalé; Paul a bondi par-dessus lahaie, la serré de près et la arrêté ; le coquin criaitgrâce, et allait se débarrasser de son costumequand nous lavons rejoint. Nous lavons forcé à garder son drap, pour vous en donner le spec- LES VACANCES 231 tacle. II ne voulait pas trop avancer, mais Paul latraîné, moi aidant par derrière. Halte-là ! à pré-sent! Ote ton drap, coquin, que nous reconnais-sions ton nom à ton visage. » Et, comme le fan-tôme hésitait, M. de Rosbourg, malgré sa résis-. tance, lui écarta les bras et arracha le drap quicouvrait toute sa personne. On reconnut avec- sur-prise un ancien garçon meunier de Léonard. « Pourquoi as-tu fait peur à ces femmes? de-manda M. de Rosbourg. Réponds, ou je te faisjeter dans la prison de la ville. â Grâce! mon bon monsieur! Grâce! sécria le 222 LES VACANCES garçon tremblant. Je ne recommencerai pas, jevous le promets. â Cela ne me dit pas pourquoi tu as fait peur à ces deux femmes, reprit M. de Rosbourg. Parle,coquin, et nettement, quon te comprenne. LE GARÃON. Mon bon monsieur, je voulais emprunter quel-ques légumes au jardin de Relmot, et ces damesétaient sur mon chemin. M. DE ROSBOURG. Cest-à -dire que tu voulais voler les légumes despauvres Relmot, et que tu as fait peur à cesfemmes pour ten débarrasser, pour faire peuraussi aux voisins, et les empêcher de mettre le nezaux fenêtres.


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