. ifs. Le grand luxe, dautre part, le désir de ma-gnificence ne relève que de lorgueil, à défaut dugoût artistique des gouvernants et, pour linstant,nous sommes dans une ère dexpectative et non dini-tiative. La coquetterie des femmes, leur nonchalance etleur oisiveté qui mènent le mouvement impérieux de LES TISSUS, ETC. 181 la beauté, ignorent encore la fertilité délicieuse dubibelot, du petit meuble fragile et inutile. Malgrélatmosphère in-tellectuelle crééepar la marquisede Rambouillet,il flotte comme unsoupçon de non-sensibilité, de dé-licatesse mesu-rée, dans cetteépoque où lafemme, compar


. ifs. Le grand luxe, dautre part, le désir de ma-gnificence ne relève que de lorgueil, à défaut dugoût artistique des gouvernants et, pour linstant,nous sommes dans une ère dexpectative et non dini-tiative. La coquetterie des femmes, leur nonchalance etleur oisiveté qui mènent le mouvement impérieux de LES TISSUS, ETC. 181 la beauté, ignorent encore la fertilité délicieuse dubibelot, du petit meuble fragile et inutile. Malgrélatmosphère in-tellectuelle crééepar la marquisede Rambouillet,il flotte comme unsoupçon de non-sensibilité, de dé-licatesse mesu-rée, dans cetteépoque où lafemme, comparéeà celle du déli-cieux xvine siècle,nest point encorela femme faibleet charmante quenous aimons sym-boliquement à meubles ré-duits, gestes ré-duits. Les alanguissements de la grâce sont provoqués par la douceur des capitons, et ce nest quedans la galanterie qui fleurit les mots, que le luxe dumobilier moelleux sest répandu, varié et multiplié.. Fig. 113. — Fauteuil canné(Palais de Fontainebleau). 182 LE STYLE LOUIS XIII Laissons donc les chats de Richelieu jouer avecréventail que la reine de France, Anne dAutriche,ainsi quon Fa dit, oublie de manier de ses bellesmains, tant la politique absorbe ses pensées, et tou-chons deux mots du bijou. Le bijou sous Louis XIII, brille en réalité, plutôtlourdement, timidement et sans grande délicatesse,à côté du siècle du grand Roi où nous le verrons res-plendir en toute liberté. Malgré le désir dharmoniequi assigne plutôt à Pépoque en question, les larmesdu jais que les perles du sourire, nous constateronsavec un chroniqueur du temps, quil faut à la femme,sous Louis XIII « des carcans, chaînes et bracelets,diamants, affiquets et montants de collets, pourcharger un mulet, et voire » LHistoirenous montre Sully paradant avec des chaînes etdes bracelets de diamant délaissés depuis plus devingt-cinq ans et, plusieurs seigneurs de la cour dufils de Hen


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