. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . doffenser les hommesque Dieu , son honneur et cette histoire , je vousprie , dit Parlamente , et pour ceteffet je vous donne ma voix. Il y a ,dit Guebron , des gens qui ne re-connoissent point de Dieu , ou silsen croient un, ils le regardenteommesi éloigne deux, quil ne peut ni voirni apprendre les mauvaises actionsquils font : ou sil les voit , ils leF, I,A RKMT gnçux de ce qui se passe ici-bas, quilne les punit pas. De ce sentimentctoit une demoiselle dont je dégui-sera


. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . doffenser les hommesque Dieu , son honneur et cette histoire , je vousprie , dit Parlamente , et pour ceteffet je vous donne ma voix. Il y a ,dit Guebron , des gens qui ne re-connoissent point de Dieu , ou silsen croient un, ils le regardenteommesi éloigne deux, quil ne peut ni voirni apprendre les mauvaises actionsquils font : ou sil les voit , ils leF, I,A RKMT gnçux de ce qui se passe ici-bas, quilne les punit pas. De ce sentimentctoit une demoiselle dont je dégui-serai le nom pour lhonneur de sarace , et que jappellerai Camille. Elledisoit souvent, que celui qui navoitbesoin que de Dieu etoit bienheu-reux , pourvu quelle pût conserverson honneur devant les vous verrez 7 mesdames, quesa prudence etson hypocrisie ne lontpas garantie. Son secret a été revelé,comme vous verrez par son histoire,où je ne dirai rien qui ne soit vrai,hormis les noms des personnes et deslieux que je aidenbcrcj Pel Jirurdan ?Sculp. DE NAVARRE. lâï XLIlle CONTE. Hypocrisie dune Dame île Cour, décou-verte par le dénouement de ses amoursquelle croyoit cacher. Une grande princesse et de grandeautorite demeurent dans un très-beauchâteau, et avoit avec elle une de-moiselle nommée Camille , fille fièreet audacieuse, et de laquelle néan-moins sa maîtresse étoit si abusée ,quelle ne faisoit rien que par sonconseil, la croyant la plus sage et laplus vertueuse demoiselle de sontemps. Cette fille déclarnoit si fortcontre lamour , que quand elle voyoitquelquun amoureux dune de ses com-pagnes , elle les censuroit tous deux Y. II ï 22 CONTES DE ï, A REINE fort aigrement, et cm faisoit à sa maî-tresse an rapport fort désavantageux jde sorte quon la craignoit beaucoupplus quon ne laimoit. Pour elle , ja-mais elle ne parloit à homme quetout haut, et avec tant de fierté ,quelle passoit pour être tout-à-faitennemie de lamour ; mai


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