. Sur le Haut-Congo . cetteinformation. A onze heures, à six cents mètres de Yariembi, je distingue dansses rues deux bonnets rouges de Haoussa. Il est donc vrai quils sont là ! Aborder, grimper au haut de la falaise et gagner le hangar souslequel est couché M. Deane, est laffaire dun instant. 11 dort sur le sol dur, le corps affreusement maigre, non vêtu etsimplement enveloppé dans des couvertures en lambeaux ; la têterepose sur une bûche de bois. Son revolver est à portée de sa me tiens un peu en arrière de lui. Doucement, on le réveille et sonfidèle sergent-major lui dit : — Le maît


. Sur le Haut-Congo . cetteinformation. A onze heures, à six cents mètres de Yariembi, je distingue dansses rues deux bonnets rouges de Haoussa. Il est donc vrai quils sont là ! Aborder, grimper au haut de la falaise et gagner le hangar souslequel est couché M. Deane, est laffaire dun instant. 11 dort sur le sol dur, le corps affreusement maigre, non vêtu etsimplement enveloppé dans des couvertures en lambeaux ; la têterepose sur une bûche de bois. Son revolver est à portée de sa me tiens un peu en arrière de lui. Doucement, on le réveille et sonfidèle sergent-major lui dit : — Le maître Mouéfa est venu. A ces mots, je mapproche. M. Deane se soulève sur son séant,tourne la tête vers moi et ses yeux, rencontrant les miens, sinon-dent de larmes. — Jétais sûr que vous viendriez à mon secours, dit-0. Mais cepauvre ami Dubois, quel malhem! Je lui tends la main. — Oh oui! affreux! Merci davoir eu confiance en moi. En Afrique centrale, les moments deffusion sont rares et surtout. LES STANLEY-FALLS 4o7 courts. Je fais porter M. Deane à bord. Les indigènes sont touchésdu bonheur que nous manifestons davoir retrouvé un des nôtres. Jeleur annonce des libéraUtés, mais ils les recevront seulement après lerepas; car un déjeuner substantiel a été préparé. 11 était Deane est absokmient épuisé; sa barbe est inculte, sa face esttuméfiée, ses yeux sont caves; mais sauf une surdité temporaire etun rhumatisme de la tète, il na quune maladie : la faim. On lui sert un bon bouillon, des côtelettes de chèvre, du biscuit etun verre de mon vieux porto. Cest plaisir de le voir manger. Sonestomac apaisé, jappelle les chefs indigènes ; je leur donne huitfusils à percussion, quatre barillets de poudre, mille capsules etdeux cents baguettes de laiton : une vraie fortune pour ce pays-là. Ilsjubilent. — Vous devriez, me disent-ils, donner des fusils à tous les ennemisdes Arabes; ils seraient bien vite chassés de la contrée si


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