. Gazette des beaux-arts . vrages des damasquineurs de lAsie,et que leur habileté à les copier déguisait cette imitation. Jai vu desmonuments sortis des mains de ces contrefacteurs, mais les fautes qui se 28 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. glissent dans lorthographe des légendes dénoncent cette reste, lartiste arabe a soin en général de signer son œuvre. Son nomen caractère neski sinscrit sur quelques parties du vase. Jai relevé unevingtaine de noms de ces artistes musulmans. Il en est un qui ma beau-coup frappé : il est écrit sur la partie inférieure du col dune aiguière duntravail exq


. Gazette des beaux-arts . vrages des damasquineurs de lAsie,et que leur habileté à les copier déguisait cette imitation. Jai vu desmonuments sortis des mains de ces contrefacteurs, mais les fautes qui se 28 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. glissent dans lorthographe des légendes dénoncent cette reste, lartiste arabe a soin en général de signer son œuvre. Son nomen caractère neski sinscrit sur quelques parties du vase. Jai relevé unevingtaine de noms de ces artistes musulmans. Il en est un qui ma beau-coup frappé : il est écrit sur la partie inférieure du col dune aiguière duntravail exquis. Ce monument appartenait à M. Salomon de légende arabe portait : gravé i^ar maître Mahmoud. A côté on lisait :MAHMVT, transcription italienne du nom de lartiste. Ainsi voilà un maîtredamasquineur qui prend soin de signer une de ses œuvres dans unedouble langue. Une semblable précaution nous dit assez combien cemaître devait être connu en Italie, puisque cette signature était une. /ASE ARABE EN LAITON DAMASQUINÉ (1379). (Cabinet des médailles.) garantie de la valeur de louvrage. Doù venait cet artiste arabe qui graveson nom en caractères italiens? Je ne puis que me hasarder dans le che-min dangereux des hypothèses, mais je suis porté à croire quil séjournaiten Italie, dans ce pays dont lécriture lui était familière. Pourquoi senétonner? Lexistence de petites colonies arabes au sein même des villesde lItalie, pendant le moyen âge et la Renaissance, nous est complète-ment prouvée. Un des quartiers les plus riches de Pise, le kinzica, étaitoccupé par les Orientaux ; cest ce que nous apprend le poëte Doniso,lhistorien de la comtesse Mathilde. « Ville infâme, ville maudite! Pro-menez-vous dans ses murs et vous les verrez livrés aux Maures, auxIndiens et aux Turcs, n Qui pergit Pisas, videt illic monstra marina. HiEC urbs Paganis, Turchis, Libycis quoque, Parthis Sordida : Chaldœi sua lustrant littora tetri. LES ARTS


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