Questions sur l'encyclopedie . emoi ; il a néceflairement la volonté de courir quand ilvoit un lièvre, & le pouvoir de courir sil na pas malaux jambes. Je nai donc rien au-deffus de mon chien ,vous me réduifez à létat des bêtes ? A. Voilà les pauvres fophifmes des pauvres fopbiftesqui vous ont inftruit. Vous voilà bien malade dêtre librecomme votre chien ! Ne mangez-vous pas, ne dormez-vous pas , ne propagez-vous pas comme lui, à lattitudeprès ? Voudriez-vous avoir lodorat que par lenez ? Pourquoi voulez - vous avoir la îiBerié autrementque votre chien ? B. Mais jai une ame qui rarf
Questions sur l'encyclopedie . emoi ; il a néceflairement la volonté de courir quand ilvoit un lièvre, & le pouvoir de courir sil na pas malaux jambes. Je nai donc rien au-deffus de mon chien ,vous me réduifez à létat des bêtes ? A. Voilà les pauvres fophifmes des pauvres fopbiftesqui vous ont inftruit. Vous voilà bien malade dêtre librecomme votre chien ! Ne mangez-vous pas, ne dormez-vous pas , ne propagez-vous pas comme lui, à lattitudeprès ? Voudriez-vous avoir lodorat que par lenez ? Pourquoi voulez - vous avoir la îiBerié autrementque votre chien ? B. Mais jai une ame qui rarfohrie beaucoup , & monchien ne raifonne guère. Il na prefque que dès idéesfimples , & moi jai mille idées métaphyfiques. expofé au canon , quil eft né-cefilté à fuir quand il neft pashonteux de fuir. Le pauvredefprit était néceffité à fairedes objeftions ridicules, ôc à dire des injures ; & les philofo-phes fe Tentent nécefîités à femoqaer un peu de fui > 6c à lui «^atW^FV^^jàWyï^BWEaiC*^* ^^ p 368 ^ Questions A. Eh bien , vous êtes mille fois pius librç que lui ;ceft-à-dire, vous aVe2; mille fais plus de pouvoir depenfer que lui, iiiiis Vous nêtes pas libre autrementque lui. B. Quoi ? je ne fuis pas plus iibre de Vouloir ce queje veux ? A. Quentendez-vous par-là?1 B. Jentends ce que tout le monde entend. Ne dit-onpas tous les jours, les volontés foht libres ? A. Un proverbe neft pas tine ralfon ; expliquez-vousmieux. B Jentends que je fuis libre de vouloir comme ilme plaira. A. Avec votre permiffi«n , cela na pas de fens ; nevoyez-vous pas quil eft radicule dédire, je veux vou-loir. Vous voulez néceffairement en conféquence desidées qui fe font préfentées à vous. Vous voulez vous§F marier , oui ou non ? ^ B. Mais fi je vous difais que je ne veux ni lun nilautre ? A. Vous répondriez comme celui qui difait, les unscroient le cardinal Maiarin mort, les autres le croientvivant, & moi je ne crois ni lun m lautre. B
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