Les metamorphoses d'Ovide : en latin et en françois . 14? CDurfes j fans avoir aucune nouvelle de fon frère , après avoirtraverfé tant de campagnes & de forêts, elle sarrêta couchéefur quelques feuilles ; trifte ôc les cheveux épars elle gardoitun morne & profond filence. Les Nymphes du pays de Lélé-ges noublioient rien pour la fecourir, & mettoient tout enufage pour la guérirde fa paîTion. Sourde à leurs remontran-ces , & fans répondre à des foins fi obligeans , Byblis demeu-roit obftinément couchée fur lherbe, quelle arrofoit de feslarmes. On dit que les Naïades firent de Tes larmes la fourc


Les metamorphoses d'Ovide : en latin et en françois . 14? CDurfes j fans avoir aucune nouvelle de fon frère , après avoirtraverfé tant de campagnes & de forêts, elle sarrêta couchéefur quelques feuilles ; trifte ôc les cheveux épars elle gardoitun morne & profond filence. Les Nymphes du pays de Lélé-ges noublioient rien pour la fecourir, & mettoient tout enufage pour la guérirde fa paîTion. Sourde à leurs remontran-ces , & fans répondre à des foins fi obligeans , Byblis demeu-roit obftinément couchée fur lherbe, quelle arrofoit de feslarmes. On dit que les Naïades firent de Tes larmes la fourcedune Fontaine intarilfable : cétoit le feul remède quellespouvoient apporter aux malheurs de Byblis. Comme on voitcouler la gomme du tronc de larbre quon vient de couper,ou la glace fe fondre peu-à-peu aux premières chaleurs duPrintemps, Byblis fondit incontinent en larmes , & fut chan-gée en une Fontaine, qui a depuis porté fon nom , & dontîa fource ell fous un Chêne de la vallée oii elle ij-0 MËTAMORPHOSEON. LIS. IX. FABULA VIII. Jphis inMarem. x* AM A novl centum Cret^as forfitan urbesImpleflet monftri, fi non miracula nuper,Iphide mutata, Crète piopiora Gnoflîaco nam quondam Phsftia regnoProgenult tellus, ignoto nomineLigdum,Ingenuâ de plèbe virum. Nec cenfus in illoNobilitate fuâ major, fed vita, fidefqueInculpata fuit; gravidae qui conjugis his monuit, cum jam prope partus adeflè voveam duo funt : minime ut relevere labore »Utque marem parias. Onerofior altéra fors eft :Et vires fortuna negat. Quod abominor, ergoEdita forte tuo fuerit (i fœmina partu,(Invitus mando: pietas, ignofce), necetur,Dixerat : & lacrymîs vultum lavere profufis,Tam qui mandabat, quam cui mandata dabantur,Sed tamen ufque fuura vanis Telethufa maritumSollicitât precibus, ne fpem fibi ponat in fua eft Lygdo fententia : jamque ferendoVix erat illa gravera maturo pondère ventrem jCiim medio noftis fpatio


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