. Lettres d'une Péruvienne. it quaux Prince*ilu. Sang Royal, Lettres dune Pêrvviexxe. 149 quelques paroles au jeune Sauvage ,que celui - ci , sappuyant dunefur ion épaule, fit des ris fiviolens que la figure en étoit con-trefaite. Le Cacique sen débarrafTa, & luidit, en rougiffant, des mots dunton fi froid , o\\e la gaieté du jeunehomme sévanouit ; 6c, nayantapparemment plus rien à répondre,il séloigna fans répliquer, ck nerevint plus. O mon cher Aza ! que les mœursde ce pays me rendent refpe dia-bles celles des enfans du Soleil !Que la témérité du jeune An quirappelle chèrement à mon fouvenir


. Lettres d'une Péruvienne. it quaux Prince*ilu. Sang Royal, Lettres dune Pêrvviexxe. 149 quelques paroles au jeune Sauvage ,que celui - ci , sappuyant dunefur ion épaule, fit des ris fiviolens que la figure en étoit con-trefaite. Le Cacique sen débarrafTa, & luidit, en rougiffant, des mots dunton fi froid , o\\e la gaieté du jeunehomme sévanouit ; 6c, nayantapparemment plus rien à répondre,il séloigna fans répliquer, ck nerevint plus. O mon cher Aza ! que les mœursde ce pays me rendent refpe dia-bles celles des enfans du Soleil !Que la témérité du jeune An quirappelle chèrement à mon fouvenirton tendre refpect, ta fage rete-nue , & les charmes de lhonnêtetéG 3 ijo Lettres duke Péruvienne. qui régnoient dans nos entretiens!Je lai ftnti au premier moment deta vue : toi feul réunis toutes lesperfections que la nature a répan-dues féparément fur les humains ,comme elle a ralTembié dans moncœur tous les fentimens de ten-dre ffe Se dadmiration, qui matta-chent à toi jufquà la ■^■^.w-U»Si8IW Lettres d une Péruvienne. i jï LETTRE QUINZIEME. Jl LUS je vis avec le Cacique Sifa fceur, mon cher Aza, plus jaide peine à me perfuader quils foientde cette Nation : eux feuls con-noifTent & refpe&ent la vertu. Les manières fimples, la bonténaïve, la modefte gaieté de Céline ,feroient volontiers penfer quellea été élevée parmi nos douceur honnête, le tendre fé-rieux de fon frère perfuaderoientfacilement quil efl né du fang desIncas. Lun &c lautre me traitentavec autant dhumanité que nousen exercerions à leur égard, û desmalheurs les enflent conduits parmiG 4 tiji Lettres dune Péruvienne, m i — nous. Je ne doute même plus quele Cacique ne foit ton tributaire (1).Il nentre jamais dans ma cham-bre , fans moffrir un prtfent dequelques-unes des chofes mcrveil-leufes dont cette contrée abonde :tantôt ce font des morceaux de lamachine qui double les objets,renfermes dans de petits coffresdune matière admirable ;


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