. Pauvre Blaise . riva, il déclara, après unexamen prolongé et intelligent, que Jules était at-teint dune fièvre cérébrale. Après avoir entendu quel-ques phrases qui décelaient une conscience troublée,il recommanda que le malade ne fut soigné que parles deux personnes qui préoccupaient constammentsonimagination frappée, afin quau premier retourde raison il ne vît que ces deux personnes, et quilne pût pas craindre davoir été entendu par ordonna ensuite de fréquentes applications desinapismes aux pieds, aux chevilles, aux mollets,aux cuisses; il ordonna des boissons rafraîchissantes,d


. Pauvre Blaise . riva, il déclara, après unexamen prolongé et intelligent, que Jules était at-teint dune fièvre cérébrale. Après avoir entendu quel-ques phrases qui décelaient une conscience troublée,il recommanda que le malade ne fut soigné que parles deux personnes qui préoccupaient constammentsonimagination frappée, afin quau premier retourde raison il ne vît que ces deux personnes, et quilne pût pas craindre davoir été entendu par ordonna ensuite de fréquentes applications desinapismes aux pieds, aux chevilles, aux mollets,aux cuisses; il ordonna des boissons rafraîchissantes,de lair dans la chambre, diète absolue, une demieobscurité et pas de bruit. La journée fut terrible; dun accablement sem-blable à la mort, Jules passait à une agitation et àun flot de paroles accusatrices ; il apprit ainsi à sonmalheureux père toute la noirceur de son âme. Lerepentir que Jules témoignait de plus en plus adou-cissait un peu le coup terrible portera son amour 1! S ï^^^^i. Le médecin déclara que Jules était atteint dune fièvre cérébrale. PAUVRE BLAISE 193 et à son amour-propre de père. Plus il découvraitliniquité de Jules, plus il aimait et admirait lacharité, la bonté si chrétienne de Biaise. Dix foispar jour il le serrait contre son cœur, il larrosaitde ses larmes, et lui redemandait pardon pour Juleset pour lui-même. Biaise baisait les mains du comte,lencourageait, le consolait, lui parlait du bon Dieu,lui enseignait la prière du cœur, la vraie prière duchrétien. Quand il ne pouvait calmer le désespoirdu comte, il se mettait à genoux près de lui et disaittout haut les prières les plus touchantes, qui finis-saient toujours par diminuer lagitation du comteet lui rendre lespérance. Létat de Jules était le même depuis six jours :tantôt de lamélioration, tantôt une reprise de dé-lire et de fièvre. Le septième jour, après un som-meil de trois heures, dont avaient profité le comte etBiaise pour sassoupir


Size: 1301px × 1920px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookauthorcomtesse, bookcentury1800, bookdecade1890, bookyear1896