La théâtre en France de 1871 a 1892Huit eaux-fortes par Gaucherel et Lalauze . ez sait, en effet, quà Paris les théâtres de quar-tier et les cafés-conceris ne comptent guère. Lescritiques sy aventurent rarement, et lidée ne vientpas à leurs lecteurs de sinformer de ce quony joue. Il y a, au contraire, en province, de vastesthéâtres, soutenus parfois par de fortes subventions;les municipatitésy prennent intérêt et népargnentrien pour que laménagement en soit , comme le Théâtre des Arts à Rouen,le Grand-Théâtre de Bordeaux et le Capitole àToulouse, sont justement re
La théâtre en France de 1871 a 1892Huit eaux-fortes par Gaucherel et Lalauze . ez sait, en effet, quà Paris les théâtres de quar-tier et les cafés-conceris ne comptent guère. Lescritiques sy aventurent rarement, et lidée ne vientpas à leurs lecteurs de sinformer de ce quony joue. Il y a, au contraire, en province, de vastesthéâtres, soutenus parfois par de fortes subventions;les municipatitésy prennent intérêt et népargnentrien pour que laménagement en soit , comme le Théâtre des Arts à Rouen,le Grand-Théâtre de Bordeaux et le Capitole àToulouse, sont justement renommés. Quellescomparaisons peut-on établir entre ces scènes etles modestes salles de quartier? Il y en a deux,pourtant, qui simposent, dès quon parcourt laliste des pièces qui sont jouées dans ces théâtres. Cest, tout dabord, ce fait que le répertoire,dans les uns et les autres, est toujours un peuen retard sur celui de Paris, ou plutôt des scènesdont la presse soccupe dans Paris. Lisez lesaffiches des théâtres de quartier, et vous y verrez. — 1^9 — constamment les noms de dramaturges et devaudevillistes quon délaisse, ou à peu près, dansle centre de Paris. Bouchardy, Dupeuty et lespièces de la première manière de dEnneryy sont toujours à la mode. Il en est de même enprovince. On sait que la musique y tient plusde place que le drame. Là de vieux opéras, desopéras-comiques démodés à Paris, certai s opé-reiies remontant jusquaux dé .. •?^ach, tiennent leur place dans les programmes desspectacles. Un Parisien qui les parcourt ss trouveramené par la pensée à quelques vingt annéesen arrière. Le second point de ressemblance, cest la ra-reté des productions nouvelles. Cette rareté, àvrai dire, nest que relative; nous parlons ici dela qualité, et non de la quantité. Il est asseznaturel que les nouveautés intéressantes soientrares dans les théâtres de quartier. Bien quece soit la un acheminement, on la constaté
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