. Les bons enfants . saisir. Plusieurs fois de pareilles scènes se renouve-lèrent. Insatiable, habituée à voir tous ses désirssatisfaits, entrait dans des colères effroyables de-vant la moindre résistance, et comme cétait tou-jours avec sa sœur quelle éprouvait ces contra-riétés, elle la prit en haine et dit à la reine dechasser Modeste, qui la tourmentait sans cesse. La reine ordonna que Modeste fût emmenéedans un château éloigné. La nourrice qui avaitélevé Modeste fut chargée de laccompagner danssa nouvelle demeure avec une suite nombreuse. Modeste voyait que sa mère ne laimait pas; ellesouf


. Les bons enfants . saisir. Plusieurs fois de pareilles scènes se renouve-lèrent. Insatiable, habituée à voir tous ses désirssatisfaits, entrait dans des colères effroyables de-vant la moindre résistance, et comme cétait tou-jours avec sa sœur quelle éprouvait ces contra-riétés, elle la prit en haine et dit à la reine dechasser Modeste, qui la tourmentait sans cesse. La reine ordonna que Modeste fût emmenéedans un château éloigné. La nourrice qui avaitélevé Modeste fut chargée de laccompagner danssa nouvelle demeure avec une suite nombreuse. Modeste voyait que sa mère ne laimait pas; ellesouffrait du caractère méchant de sa sœur, et ellepartit sans regret. Le château quelle devait ha-biter était charmant; il y avait à côté une ferme011 Modeste passait une partie de sa journée avecles vaches, les moutons, les poulets, dindons etoisillons de toute espèce. Elle y vivait heureuseavec sa bonne, quelle aimait, et sa sœur de lait,quelle aimait plus encore; elle recevait souvent. Elle une partie de la journée avec les moutons et les poules. 18 LES BONS ENFANTS 275 la visite de sa marraine, la fée Bonsens, qui luitémoignait beaucoup damitié. Insatiable, de son côté, ne cessait de vouloirune chose, une autre; tout lennuyait parce quetout lui venait trop facilement; elle avait en telleabondance joujoux, livres, robes, bijoux, que rienne lui faisait ni plaisir ni envie. Il en était demême pour son travail; elle apprenait avec unetelle facilité quelle ne sintéressait à rien. Sans cesse elle obligeait son père de changerses ministres, de changer les lois, de changerdalliés et damis : elle portait partout le trouble;on faisait tout ce quelle voulait, et cependant onne pouvait jamais la contenter. Tout le royaumeétait dans la confusion à cause delle. Cependant elle approchait de ses quinze ans;elle dit alors à son père quelle voulait se mettreà la tête des troupes. Elle eut dabord quelquessuccès; mais le temps passait,


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