L'estampe satirique et la caricature en France au 18e siècle; préfde Maurice Tourneux . : « On a fait un assez vilain tour au Parlomenl, il parait, dit-on,une grandie estampe qui est trts rare représentant la Crande Chanibre et lescinq Clianibrcs de lenquête. La grande chambre. — Le premier président, habillé comme est le vieu-i; Thomas,vendeur dorviétan sur le Pont-Neuf, fait valoir les pilules quil donne. Les lré-sidentsàmortierlespileut dans leur mortier etle preraierPrésideulles distribue au ET LA CARICATURE EN FRANCE 23 Les querelles entre le Parlement et la royauté, ces guerres depamphle


L'estampe satirique et la caricature en France au 18e siècle; préfde Maurice Tourneux . : « On a fait un assez vilain tour au Parlomenl, il parait, dit-on,une grandie estampe qui est trts rare représentant la Crande Chanibre et lescinq Clianibrcs de lenquête. La grande chambre. — Le premier président, habillé comme est le vieu-i; Thomas,vendeur dorviétan sur le Pont-Neuf, fait valoir les pilules quil donne. Les lré-sidentsàmortierlespileut dans leur mortier etle preraierPrésideulles distribue au ET LA CARICATURE EN FRANCE 23 Les querelles entre le Parlement et la royauté, ces guerres depamphlets et de caricatures, sinterrompirent pou à peu. Mais lecombat entre le clergé et le Parlement était loin dêtre apaisé. Iléclata de nouveau en 1752, à propos de la bulle Vnigenitus et desbillets de confession. Certains curés refusaient les derniers sacre-ments aux mourants qui ne pouvaient produire un billet de confes-sion signé par un ecclésiastique qui eût adhéré à la bulle Parlement rendit des arrêts pour obliger les curés à administrer. PROSERlISK ACCOUCHE DE MOL IX A, GRAVURE ANONÏME IIU XVIII SIÈCLE (Musée Carnavalet.) les malades, et lança des décrets de prise de corps même contre desévêques. Le roi, qui désirait que lon respectât la bulle luigeniliis, en-conseiller Ae la Grande Chambre qui les gobe. de Fleury, procureur géné-ral el M. Gilbert, premier avocat général qui portent toujours la parole dans lesaffaires importantes, et qui le font avec beaucoup desprit et déloquence, sontoccupés à dorer les pilules. Les deux autres avocats généraux, M. Jolyde Fleury etM. de Plainmon, fils du chancelier dAguesseau. qui sont de jeunes gens,samusent à faire des bouteilles de savon avec des chalumeaux de paille. < La 1 Chambre des cnqwtes. — Tous les conseillers sont montés sur des ânesrouges; M. Thomé, qui est le plus habile, est à la tête et M. [nom laissé en blanc],qui est toujours du sentiment


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