L'illustration : journal universel . ta le comtequi avait cherché à lire dans le regard du moine.^-- — Eh bien! dis-moi, ny a-l-il pas des exemples où un père peut châtier dune manière éclalantela dé.sobéissance de son enfant. — Sire, répliquale moine dun ton lent et comme sil eût voululaisser à ses paroles le temps de sinfiltrer sûre-ment dans lesprit du comte; les Saints-Livres rap-portent que Saiil avait résolu de faire mourir sonlils Jonathis, parce quil avait transgressé ses or-dres en prenant un peu de miel au bout dunebaguette. — Ah ! sécria le Riche, dont le visagese dilata subitement


L'illustration : journal universel . ta le comtequi avait cherché à lire dans le regard du moine.^-- — Eh bien! dis-moi, ny a-l-il pas des exemples où un père peut châtier dune manière éclalantela dé.sobéissance de son enfant. — Sire, répliquale moine dun ton lent et comme sil eût voululaisser à ses paroles le temps de sinfiltrer sûre-ment dans lesprit du comte; les Saints-Livres rap-portent que Saiil avait résolu de faire mourir sonlils Jonathis, parce quil avait transgressé ses or-dres en prenant un peu de miel au bout dunebaguette. — Ah ! sécria le Riche, dont le visagese dilata subitement sous limpression dune joieconcentrée; si pour une faute aussi légère crut pas être désagréable à Dieu en châtiantson fils, le ciel pardonnera , nesl-ce pas, au pèrequi, —dépouillant ses plus chères affcclions, —ne songe quà punir une épouvantable malice età donner ainsi aux enfants ingrats lexemple dela docilité et de la sagesse?... »Le moine écoutait le comte avec la froide impas-. -^^^ 2IS LILLUSTRATION, JOLKNAL UNIVERSEL. bii>ililé diin liommiMiui, ayant davanio pftnolré ses inlan-tions, n <)<ait ri-(|uer ni une olijecliun ni une rfini)n(Vanci. IlgHvall, (Jailleuru, que lo caractèrH (^nlinr ilo Dielcr, une fois«rrèié dans ses résolnlions, ne soulfcait aucune moino sinclina, donnant ainsj un sij^nn da^senlimenl au\paroles (|ui venaient dèlro prononcées. « Kroute-niui donc,moine, ajuuta le Kiche dont les yeux brillaient dun feu si-nistre. Il faut que le cliàliment que je méJile port» lem-preinte de 11 colère de Dieu; cest toi qui seras le niiniblrede ma vengeance!... » Giehel recula épouvanté. « Rassure-loi, reprit le comteavec laccent de la laillerio; jai son^é à inéna;,er les délica-tesses de ta conscience. Je ne veux pas exposer ton carac-tère, .le te lai dit, je tiens à ce que le châtiment laiese sup-poser le doij;t do Dieu ; il nous faut donc un mystère pro-fond. Je nai


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