Gazette des beaux-arts . haut), ajoute : « On souloit nommer 1. Credenziere, maître dhôtel. 320 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. cela autrefois le buffet ; mais comme les termes ne sont jamaissemblables en ce pays-là, deux années consécutives on le nommoitalors la crédance. » Cette fantaisie italienne, limitée à la cour, neutquun temps; elle ne pénétra ni dans les mœurs, ni dans la III disparu, le mot italien francisé de crédance disparut aveclui, et chacun continua, comme précédemment, à appeler les dressoirsdes dressoirs . Mais il y a soixante ans, quand on se mit à recueillir le mobilie


Gazette des beaux-arts . haut), ajoute : « On souloit nommer 1. Credenziere, maître dhôtel. 320 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. cela autrefois le buffet ; mais comme les termes ne sont jamaissemblables en ce pays-là, deux années consécutives on le nommoitalors la crédance. » Cette fantaisie italienne, limitée à la cour, neutquun temps; elle ne pénétra ni dans les mœurs, ni dans la III disparu, le mot italien francisé de crédance disparut aveclui, et chacun continua, comme précédemment, à appeler les dressoirsdes dressoirs . Mais il y a soixante ans, quand on se mit à recueillir le mobilierdu moyen âge et de la Renaissance, on savait peu de chose delancienne terminologie. De ce que les rois se faisaient faire lessai,la créance, on conclut que tous les buffets du temps devaient servir àcet usage et on les baptisa du nom de crédences. Le mot était bien fait,sonore, moins bourgeois que dressoir ; il avait lavantage dévoquerdes images dramatiques, des souvenirs dempoisonnements et de. VIGNETTE DO « ELASON DU DRESSOUEIt (Corrozet, 1539.) crimes chers à lÉcole romantique, il fut accepté. Par malheur M. deLaborde le rencontra en chemin, le prit sous son patronage sans luidemander ses passeports, et la crédence, dessinée par Viollet-le-Duc, 1. Pierre de lEsloile (Ed. 1879, p. 240), décrivant le festin donné à Florencepour le mariage de Marie de Médicis, dit : « A lautre bout de la salle, il y avoitune crédance ou buffect en fleurs de lys, qui montoit jusquau plancher, garni toutde vases dor et dargent. » Cest le mot italien quil traduit en français. De même,Racine {Fragments historiques) raconte que monsignor Oltobon, à Rome, promet àdona Olympia un buffet dargent et y joint un très beau fil de perles en disant :« Ceci ira avec la credenze, cest-à-dire avec le buffet. » Félibien (Relation des fêtesde Versailles, juillet 1668) parle de « deux tables destinées pour le service desdames, qui étoicnt comme deux crédences po


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