Gazette des beaux-arts . négliger létude du costume; mais que de difficultés àsurmonter pour en saisir les nuances délicates! Comment établir des rap-prochements utiles, nécessaires même, entre tous ces documents éparsquil faut aller consulter sur les murailles des églises et des palais, dansdes manuscrits presque introuvables, ou dans des livres rarissimes etdun prix élevé? Aussi devons-nous être reconnaissants envers les artistesérudits qui consacrent leur temps et leur savoir à nous rendre facile uneétude intéressante, et aux éditeurs assez audacieux pour entreprendredes publications si oné


Gazette des beaux-arts . négliger létude du costume; mais que de difficultés àsurmonter pour en saisir les nuances délicates! Comment établir des rap-prochements utiles, nécessaires même, entre tous ces documents éparsquil faut aller consulter sur les murailles des églises et des palais, dansdes manuscrits presque introuvables, ou dans des livres rarissimes etdun prix élevé? Aussi devons-nous être reconnaissants envers les artistesérudits qui consacrent leur temps et leur savoir à nous rendre facile uneétude intéressante, et aux éditeurs assez audacieux pour entreprendredes publications si onéreuses. Camille Bonnard fut le premier qui eut lapensée de faire un recueil de costumes des temps passés. Dans troisvolumes, il a donné deux cents planches exécutées par Mercuri, et accom-pagnées dun texte pour lequel il interrogea avec fruit les nouvellistes :Boccace, Sacchetti, Christine de Pisan, et tous les historiens, depuisJean Musso, Platina, Machiavel, Villani, Malespini, Muratori, Monal-. DEL. LALLEMAWD SCULPT PI Q UIE R AL L E MAN D Galette des Beaux-Ai-ts - COSTUMES HISTORIQUES. 579 deschi, Guicciardini, jusquà de Sainte-Palaye et de Saint-Didier. Mais louvrage de Bonnard ne sétend que du x= au xv* siècle, etmalheureusement les époques qui suivent sont justement celles quilimporte le plus aux artistes de savoir dans leurs moindres détails. Ledéveloppement considérable que, de nos jours, le genre anecdotique a prisdans notre école; le plaisir quéprouve le public à retrouver ses héros deprédilection figurés au milieu de leurs habitudes sociales, rendaient indis-pensable un complément aux costumes de Mercuri. Devenu le propriétairedes planches de ce graveur célèbre, M. Levy pensa à faire, sur le mêmeplan, pour les xvi% xvii et xviii* siècles, ce que Bonnard avait fait pourles siècles antérieurs. 11 sadressa à M. Lechevallier-Chevignard, et danssou choix il fut heureux. A un goiit des plus fins et d


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