. Oeuvres, dédiées à le duc d'Orléans. ! cell: trop , sécria la Lune , Tant de (plendeur blefle mes Soleil prétend-il régner feul dans les Cieux ? Dune gloire qui mimportuneIl faut anéantir léclat injurieux. Je veux par un coup de ma tête, Apprendre au Monde qui je fuis :Ceft déjà moi qui fais les belles nuits ; Faifon^-nous un droit de conquête De donner audî les beaux Soleil eft de trop ; ceft aiïez de mon cours,Ce quelle projettoit, la folle lexécute :Elle fe va placer entre nous & Phœbus ;Lui livre le combat. Mais quoi ! de cette lutteQuel fut le fruit f en brilla


. Oeuvres, dédiées à le duc d'Orléans. ! cell: trop , sécria la Lune , Tant de (plendeur blefle mes Soleil prétend-il régner feul dans les Cieux ? Dune gloire qui mimportuneIl faut anéantir léclat injurieux. Je veux par un coup de ma tête, Apprendre au Monde qui je fuis :Ceft déjà moi qui fais les belles nuits ; Faifon^-nous un droit de conquête De donner audî les beaux Soleil eft de trop ; ceft aiïez de mon cours,Ce quelle projettoit, la folle lexécute :Elle fe va placer entre nous & Phœbus ;Lui livre le combat. Mais quoi ! de cette lutteQuel fut le fruit f en brilla-t-elle plus Au contraire , cette aventure , (/•; Bleds. Ij4 COUVRES ©fi M. DE lA MoTTSâ Qui fur tout rHorifon jetta robfcuritéy Nous apprit que de (à natureBartiè Lune nétoit quune Planette obfcuie^»Et de Ton Frère feul cmpruntoit fa clarté. Hommes, voilà nôtre prenons bien fouvent, pour nous faire ya-; loir,ï)es moyens infenfés qui ne font que mieux yoiî* Notre jaloufe inluffifanee». £ î V R fi ï fx t^f MERCURE ET LES OMBRE&FABLE XI IL MERcûRE (a) condùifoit quatre Ombresaux Enfers. Comptons-les : une jeune Fille , liem un Père de Famille,Plus un Héros, enfin un grand Faifeur de vers»*Allant de compagnie, au gré du Caducée (h) Ils sentretenoient en élas, dit lOmbre Fille, en pleurant Ton deftin aQue lon me plaint là haut ! Je lis dans la penfée De mon Amant ; il mourra de me la die cent fois, du ton qui fe fait croire,Que loin de moi , le jour ne lui feroit de amour ! Chaque inftant en ferroit le lien»Maimer, me plaire, étoient Ton plaifîr & ia gloire»- Sil ne meurt, je me promets bien De revivre dans fans mé moi, dit lOmbre Père, il me reftelà-hauîr Des Enfans bien nés, une FemmeIls m*aimoient tous du meilleur de leur amc»-Je fuis fur quà préfent on pleure comme il faut* - (a) Cétoit un des mplois d Mercure de conduirrc ks Om*i>res aux Enfers. C^) C


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