Gazette des beaux-arts . idélités. « Efat hœc pulchra aspectu, plurimis dotibus locu-pleta, fœmina belligera et fortis, etconstans in proposito, grata populo LES ARTS A LA COUR DES MALATESïA AU XV« SIÈCLE. /il et placita oculis principis, ex qua nonnullos habuit filios et filias interquos Pandulphum et Lucretiam. » Pour une maîtresse de prince, ce sontlà des qualités de premier ordre. Mais Cleraentini, qui est le grand clas-sique, insiste encore. « Il aima Isotta, dit-il, et il la révéra non pas tantpour la singulière beauté de son corps que pour les qualités de son âme,et parce quen même temp
Gazette des beaux-arts . idélités. « Efat hœc pulchra aspectu, plurimis dotibus locu-pleta, fœmina belligera et fortis, etconstans in proposito, grata populo LES ARTS A LA COUR DES MALATESïA AU XV« SIÈCLE. /il et placita oculis principis, ex qua nonnullos habuit filios et filias interquos Pandulphum et Lucretiam. » Pour une maîtresse de prince, ce sontlà des qualités de premier ordre. Mais Cleraentini, qui est le grand clas-sique, insiste encore. « Il aima Isotta, dit-il, et il la révéra non pas tantpour la singulière beauté de son corps que pour les qualités de son âme,et parce quen même temps quelle était lettrée, elle avait les hautesqualités du gouvernement, comme elle en sut donner des preuves écla-tantes en gouvernant la cité en labsence de son mari. » — Gommentsétonner désormais de lempire quelle exerça sur ce guerrier violent,sur cette nature tourmentée, sur ce tempérament cruel quelle avait sudompter ? Elle savait pardonner aussi, quand, emporté par une sorte de rage. MÉDAILLE DiaOTTA (FACE ET REVERS). (Collection de M. Armand.) luxurieuse qui laveuglait, il se laissait aller à quelque épouvantableforfait. Un jour, le 19 septembre làhS, cest-à-dire au plein de sa passionpour Isotta, il a rencontré une Allemande, mariée à un fils du seigneurde Borbona, magnifique créature qui éveille ses désirs, quil convoite,et quil aura, parce que rien ne résiste à ses appétits ardents. Il va seposter sous les murs dune villa de Fano, le Camminate, où doit passerla dame qui revient de léglise ; elle chevauche entourée de ses gardes,il fond sur lescorte, le combat sengage, la belle tombe morte, — lhis-toire ose à peine retracer de tels crimes ! — et il assouvit enfin sur cebeau cadavre son criminel désir ^. 1. Chronique de la fin du xv siècle conservée à Rimini, attribuée à Alessandrode Rinnini. %. Voir Clementini. — Voir le Berni, qui est presque contemporain; voir NolfoNolfi, auteur dune Histoire encore inéd
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