. L'étang des soeurs-grises . a bonnepetite Réjane !... Mon Dieu!... comme jaurais voulu lembrasser une fois — Y pensez-vous?... — Ah!... songez-y vous-même, cest horrible. — Si vous saviez comme jelaime, depuis hier!... Mais vous avez raison, il faut quelle soit ne faut pas quelle soupçonne et je vous Seulement, je suissurveillé é demain, je serai transféré à et là.... — Aussi ne devez-vous pas remettre à — Mais je nai aucune — Jai tout prévu! — Comment? — Et je vous dans ce une mort prompt


. L'étang des soeurs-grises . a bonnepetite Réjane !... Mon Dieu!... comme jaurais voulu lembrasser une fois — Y pensez-vous?... — Ah!... songez-y vous-même, cest horrible. — Si vous saviez comme jelaime, depuis hier!... Mais vous avez raison, il faut quelle soit ne faut pas quelle soupçonne et je vous Seulement, je suissurveillé é demain, je serai transféré à et là.... — Aussi ne devez-vous pas remettre à — Mais je nai aucune — Jai tout prévu! — Comment? — Et je vous dans ce une mort prompte et sûre. En parlant ainsi, M. de Graçay présenta à son fils un flacon de cristal quilvenait de tirer de sa poche. Un sanglot monta à la gorge de Henry, qui instinctivement fit un geste dhor-reur. — Cette heure est terrible entre toutes!... balbutia-t-il, saisi dune épou-vante sans nom. Ah! Dieu me pardonnera-t-il, au moins?.. Il prit le flacon dune main fébrile. LES NUITS DU BOULEVARD 305. Puis approchant le Ûacou de sa bouche, il le vida dun trait. ^Page 3UiJ) — cest cela! continua-t-il, sans avoir peut-être tout à fait con-science de ce quil disait; Ré ma douce petite sœur, cest pour toi, pourtoi, entends-tu : ne moublie pas surtout! aime-moi toujours, conserve monsouvenir dans ton cœur si tendre et si bon!... moi, je ne te verrai plus et meslèvres ne presseront plus ton front mon Dieu! Il se tourna alors vers M. de Graçay. — Jai été bien coupable, ajoula-t-il, mais je meurs avec Jespoir que vousme pardonnerez un jour tout le mal que je vous ai fait! LtV. Î^O. a. Fayard, éditeur. 306 LES NUITS DU BOULEVARD Puis, approchant le flacon de sa bouche, il le vida dun trait. A ce mouvement, le général plongea sa tète dans ses mains et sadossa aumur pour ne pas tomber. Cen était fait!... M. de Graçay avait dit que le poison était et lévénement ne tardapas à justifier son affirmation. Deu


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