. Gérard Terborch . tôt, mais le soudard libertin,lourdaud et vaniteux, livré aux distractions de sonexistence paresseuse. Le Corps de garde, un autresujet cher à Teniers, le montre battant la semelleautour du poêle, dans une chambre enfumée, occupéau partage du butin, ou interrogeant, avec des airsde ballâtre, quelque fille échevelée, au geste sup-pliant, qui na rien dune Carmen. On le retrouvedans les Officiers jojiant au tric-trac. Le pas accomplidepuis La Co?isultation est considérable. Le point devue, loin davoir changé, sest au contraire fortifié.Nous avons vu que, dès ses premiers tâton


. Gérard Terborch . tôt, mais le soudard libertin,lourdaud et vaniteux, livré aux distractions de sonexistence paresseuse. Le Corps de garde, un autresujet cher à Teniers, le montre battant la semelleautour du poêle, dans une chambre enfumée, occupéau partage du butin, ou interrogeant, avec des airsde ballâtre, quelque fille échevelée, au geste sup-pliant, qui na rien dune Carmen. On le retrouvedans les Officiers jojiant au tric-trac. Le pas accomplidepuis La Co?isultation est considérable. Le point devue, loin davoir changé, sest au contraire fortifié.Nous avons vu que, dès ses premiers tâtonnements,lœuvre de Terborch présente ce caractère excep-tionnel, à savoir quony sent lintention déterminéede ne décrire les dehors des êtres et des choses quepour mieux en faire valoir lâme profonde. Si lapensée contenue dans ces tableaux est demeuréeégale, combien lexpression en apparaît maintenantplus solide, plus mouvementée et plus plus grande santé de coloris anime ces. PORTRAIT DE LA FAMILLE VAN MOERKKRKKiFusée (lu Mauritsluiis, I/a Haye I 33 dernières œuvres, auxquelles il faut ajouter lesMaraudeurs, quau Louvre on a attribué erronémentau peintre Jean Le Ducq, et VEcurie, aussi appeléeLe Cheval gris, où, sous la tonalité grisâtre quipersiste, on découvre des harmonies plus subtilesde rouges, de grenats et de bleus. Il est visible quele peintre se cherche toujours. Cependant, lestableaux quil a déjà achevés se chargent de fairepressentir, et contiennent même jusquà un certainpoint lidéal auquel lœuvre atteindra bientôt. Tantil est vrai que les œuvres intellectuelles traduisentla véritable physionomie de leurs créateurs, cettenature spéciale, parfois en contradiction avec leursgestes fugitifs, et dont lexpression durable naitsouvent dun mouvement inconscient commandé parun m3^stérieux destin. Cest dans sa productionpassée que lartiste doit découvrir les germesdu progrès à suivre ; il est utile quil se


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