La Lecture . e rivalitéplus déclarée seproduisit entredeux autres tragé-diennes, M^ Du-mesnil et M Clai-ron. Sans nier letalent de celle-ci,on lui reprochaitprécisément de de-voir surtout à lartet à létude ce queM^ Dumesnil de-vait à la nature, àson sentiment pas-sionné et à ce quonappelait alors « lesentrailles ». On saitpourtant le grandcas que Voltairefaisait de M= Clai-ron. Dautres tragé-diennes sont à si-gnaler à la suite decelles-ci ; M^ Gaus-sin, lune des plus pathétiques dont on ait conservé le souve-nir; M™ Vestris, sœur du fameux comique Dugazon; M® La-chassaigne, M dOligny, M^ Suin,
La Lecture . e rivalitéplus déclarée seproduisit entredeux autres tragé-diennes, M^ Du-mesnil et M Clai-ron. Sans nier letalent de celle-ci,on lui reprochaitprécisément de de-voir surtout à lartet à létude ce queM^ Dumesnil de-vait à la nature, àson sentiment pas-sionné et à ce quonappelait alors « lesentrailles ». On saitpourtant le grandcas que Voltairefaisait de M= Clai-ron. Dautres tragé-diennes sont à si-gnaler à la suite decelles-ci ; M^ Gaus-sin, lune des plus pathétiques dont on ait conservé le souve-nir; M™ Vestris, sœur du fameux comique Dugazon; M® La-chassaigne, M dOligny, M^ Suin, et surtout cette infortunéeM* Desgarcins, la camarade et la digne émule de Talma,à qui sa trop courte carrière ne permit pas, malgré son im-mense talent, de laisser un nom à la postérité, et qui, aprèsavoir tenté de se suicider par amour, fut la victime dune bandede malfaiteurs, devint folle de terreur et mourut, pauvre et igno-rée, sur le grabat dune obscure maison (!.,„r,/,.y„i. ^.V„i,.,„., •, ./i, W,;,, du,. .:/.,/, xy,.J.^,.y,„-/,.^ M Cluirun. ACTEURS ET ACTRICES DAUTREFOIS 437 Parmi les tragédiens, il faut citer les noms de Sarrazin, Qui-nault-Dufresne, Brizard, si pathétique dans le Cid, Mauduit-Larive, Saint-Prix, Vanhove, et surtout du plus grand de tous,cet admirable Lekain, lélève, le protégé et linterprète de Vol-taire, qui, mal partagé par la nature, doué par elle dune voixingrate et dun physique presque lepoussant, nen devint pasmoins, grâce à un travail sansrelâche, à une intelligence supé-rieure et à un incomparable sen-timent dramatique, lun des ar-tistes les plus prodigieux dont onait gardé le souvenir. « Il ne fal-lait rien moins, disait un critique,que la sensibilité si heureuse etsi rare de Lekain pour vaincretoutes les difficultés qui soffrirentà lui au commencement de sa car-rière, et suppléer à ce qui lui man-quait du côté des avantages exté-rieurs et des dons n
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