Relations des Jsuites contenant ce qui s'est pass de plus remarquable dans les missions des pres de la Compagnie de Jsus dans la Nouvelle-France . BRIEVE RELATION DV VOYAGE DE LA NOVVELLE FRANCE Fait au mois dAuril 1632. Par le P. Pavl le Ievne, de la Compagnie de Iesvs. Enuoyée au R. P. Barthélémy lacquinot, Prouincial de la mesme Compagnieen la Prouince de France. (*) Mon R. Père, STANT aduerty devostre part, le dernierionr de Mars, quilfalloit an plus tostmembarquer au Ha-ure de grâce, pourtirer droict à la Nou-uelle France, laiseet le contentement que lenresenty en mon ame fut sigrand, que
Relations des Jsuites contenant ce qui s'est pass de plus remarquable dans les missions des pres de la Compagnie de Jsus dans la Nouvelle-France . BRIEVE RELATION DV VOYAGE DE LA NOVVELLE FRANCE Fait au mois dAuril 1632. Par le P. Pavl le Ievne, de la Compagnie de Iesvs. Enuoyée au R. P. Barthélémy lacquinot, Prouincial de la mesme Compagnieen la Prouince de France. (*) Mon R. Père, STANT aduerty devostre part, le dernierionr de Mars, quilfalloit an plus tostmembarquer au Ha-ure de grâce, pourtirer droict à la Nou-uelle France, laiseet le contentement que lenresenty en mon ame fut sigrand, que de vingt ans lene pense pas en auoir euvn pareil, ny quaucunettre mayt esté tant agréable,sortis de Dieppe le lendemain,. passant à Roiien, nous nousignismes de compagnie le Perede Noue, nostre Frère Gilbert et au Haure, nous allasmes saluerMonsieur du Pont, nepueu de Monsei-gneur le Cardinal, lequel nous donnavn escrit signé de sa main par lequel il. tesmoignoit que cestoit la volonté demon dit Seigneur que nous passassionsen la Nouuelle France. Nous auons vnesingulière obligation à la charité deMonsieur le Curé du Haure et des MèresVrsulines ; car comme nous nauionspoint preueu nostre départ, si le PereCharles lAllemant à Rouen, et ces hon-nestes personnes au Haure ne nouseussent assistez dans lempressementoù nous nous trouuions, sans doute nousestions mal. Du Haure nous tirasmes àHonfleur; le iour de Quasimodo nous fismes voile. Nous eusmes au commencement vntrès-beau temps, et en dix iours nousfismes enuiron six cents lieues, mais àpeine en peumes nous faire deux centsles trente trois iours suiuans. Ces bonsiours passés, nous neusmes quasi quetempestes ou vent contraire, horsmisquelques bonnes heures qui nous ve-noient de temps en temps, lauois quel-quesfois veu la mer en cholere, desfenestres de nostre petite maison de (*) Daprès lédition de Sébastien Cramoisy, publiée à Paris en laimée 1632. iîei
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