. Gazette des beaux-arts . ts. Cestce regard si nettement projeté sur les passions intérieures et traduitesextérieurement par la déformation des traits que Lavater eût reconnu àun haut degré chez lhumoriste^ 2,1k GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Je me souviens dun ancien vaudeville, la Semaine des amours;sa trame jeune et agréable caressa dune façon si particulière ma naturede collégien émancipé que lair et la chanson se dégagent de souvenirs detoute sorte accumulés en moi. Nos amours ont duréToute une Je nen sais pas plus; mais quand le gai motif de la musique dalorsvient se joindre à ces d


. Gazette des beaux-arts . ts. Cestce regard si nettement projeté sur les passions intérieures et traduitesextérieurement par la déformation des traits que Lavater eût reconnu àun haut degré chez lhumoriste^ 2,1k GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Je me souviens dun ancien vaudeville, la Semaine des amours;sa trame jeune et agréable caressa dune façon si particulière ma naturede collégien émancipé que lair et la chanson se dégagent de souvenirs detoute sorte accumulés en moi. Nos amours ont duréToute une Je nen sais pas plus; mais quand le gai motif de la musique dalorsvient se joindre à ces deux vers, tout un prin-temps de jeunesse pointe et donne des fleurscomme les pommiers et les abricotiers après lesdernières gelées de mars. Henry Monnier, par ses lithographies sifinement coloriées, appartient à cette mêmedate. Il semble avoir connu de très-près lafemme de cette époque, non pas absolument lagrande dame, mais la modiste, la grisette, celleque chantaient Désaugiers et Béranger, la. > ^?\^ir^l même dont Paul de Kock se plaisait à racon- ^ Aé^ ^^^* ^^® parties de campagne. Il nest rien de plus aimable que le crayon du dessinateur à la fin de la Restauration ; Monnier représenta la femme sous un jour charmant et bon enfant qui nest plus dans nos mœurs. En feuilletant ces séries, fort recherchées aujourdhui, on est initiéaux plaisirs dendroits parisiens tout à faitmodifiés, transformés ou démodés, commeTivoli ou Romainville. Tout ce monde decommis, détudiants et de grisettes se con-tente de plaisirs à peu de frais, damou-rettes plutôt que damour. La passion éche-velée, on la laisse à lécole romantique. Lesamoureux boivent du cidre, mangent descroquets, montent à âne et dinent surlherbe. Rien de moins compliqué que ces /amourettes qui ne font pas plus pressentirles Lorettes de Gavarni que celles-ci nannoncent les filles sombres etbestiales entrevues par le peintre Guys, Henry Monnier, qui, en sa qualité demploy


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