La vie des peintres flamands, allemands et hollandois : avec des portraits gravés en taille-douche, une indication de leurs principaux ouvrages, & des réflexions sur leurs différentes manieres . i668. J A C Q U E S-A N T O I N E A R L A U D- A C Q U E S-A NTOINE ARLAUD augmente le nombre des grandsHommes de la Ville de Genève ,où il naquit le 18 Mai 1668. Sapremière jeuneffe fe pafla dans lé-tude des Langues : Tes progrès, fonefprit & fa mémoire prodigieufe lui méritèrenttoujours le premier rang parmi Tes condifciples ;on le defîinoit à la Chaire , fi fa fortune lui eûtpermis ; mais comme il n
La vie des peintres flamands, allemands et hollandois : avec des portraits gravés en taille-douche, une indication de leurs principaux ouvrages, & des réflexions sur leurs différentes manieres . i668. J A C Q U E S-A N T O I N E A R L A U D- A C Q U E S-A NTOINE ARLAUD augmente le nombre des grandsHommes de la Ville de Genève ,où il naquit le 18 Mai 1668. Sapremière jeuneffe fe pafla dans lé-tude des Langues : Tes progrès, fonefprit & fa mémoire prodigieufe lui méritèrenttoujours le premier rang parmi Tes condifciples ;on le defîinoit à la Chaire , fi fa fortune lui eûtpermis ; mais comme il navoit befoin pour laPeinture que de fes difpofitions naturelles , ileflaya la Mignature , genre allez lucratif dans une. La Vie des Peintres >&c: 117 tme Ville où lon faifoit des bijoux de toute ef- pece quil falloit orner ; deux mois lui fuffirent fe parler de Maître. Ayant pris une ferme —*réfolution de fe diftinguer dans ce genre , quoi-que petit , il fe renferma trois années pour syappliquer uniquement , & fe trouvant fuffifam-ment habile , il fe rendit à Paris à lâge de vingtans , où il redoubla de foins & de travaux jour& nuit pour fortir de la médiocrité & parvenirà la perfection. Son application confiante &fuivie lui acquit une facilité furprenante , qui,jointe à la correction du deflein , & à la viva-cité de lefprit, le mit en état de faire un grandnombre de Tableaux en mignature. Ces Tableauxétoient toujours refTemblans & pofés agréable-ment : il avoit la converfation enjouée , de lef-prit & le ton du monde , il amufoit de Iqs pro-pos ceux quil peignoit, on afTure que perfonnene seft ennuyé en fe faifant peindre par lui :
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