Nouvelle histoire de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes . nt au-devant de ses bai-sers. Tels sont la Vierge et le Jésus enfant qui apparurent aux rudes guerriers decette rude époque et qui achevèrent, parle langage du cœur, lœuvre de régénérationpolitique et sociale quils avaient ébauchée avec leur invincible épée. Encore au-jourdhui, cest la France et lAllemagne catholiques qui ont renouvelé ce type admi-rable, que trois siècles de matérialisme artistique avaient fait oublier. La ravissante ma-done de Deger et les vierges suaves de notre regretté Bo
Nouvelle histoire de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes . nt au-devant de ses bai-sers. Tels sont la Vierge et le Jésus enfant qui apparurent aux rudes guerriers decette rude époque et qui achevèrent, parle langage du cœur, lœuvre de régénérationpolitique et sociale quils avaient ébauchée avec leur invincible épée. Encore au-jourdhui, cest la France et lAllemagne catholiques qui ont renouvelé ce type admi-rable, que trois siècles de matérialisme artistique avaient fait oublier. La ravissante ma-done de Deger et les vierges suaves de notre regretté Bonnassieux resteront commela plus parfaite expression de ce splendide réveil. Ce nest, en effet, quun réveil, etles admirables vierges foréziennes qua exhumées, on peut le dire, M. Félix Thiollieret celle de lHôpital-sous-Rochefort, signalée par M. Eleulhère Brassart (fig. 313),nous montrent, de même que les vierges du moyen âge den-deçà et dau delà duRhin, la perpétuité de cette merveilleuse image de la Vierge divine, telle que lacréée le christianisme Fig-. 3 14. — VIERGE DU XII1 SIÈCLE Miniature dun manuscrit de la Biblio-thèque de Lyon (n° 337 du CatalogueDelandine).Daprès une photographiede M. 1. Bas). moyen âge et qui ont produit tant dapôtres admirables. Le cultede Jésus et de Marie a été la victoire de la délicatesse sur lagrossièreté, delà douceur sur la brutalité; victoire sans laquelle 324 IIISTOIHK DE LYON toutes les plus étonnantes conquêtes de la civilisation ne sont quedéception et mensonge. Ce nest pas une médiocre gloire pour notre ville davoir étélun des premiers foyers de cette dévotion si merveilleuse par sonaction civilisatrice. Ce fut précisément au sein du chapitre de Lyon,cest-à-dire dun corps à la fois sacerdotal et militaire;, que cettedévotion sest manifestée pour la première fois chez nous avec toutléclat quelle devait répandre sur le monde chrétien. Ce nest pas,comme on la
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