. Pauvre Blaise . s, répondit MmeAnfry. Cest quil ne serait pas possible de le re-fuser. — Ah! bah! ils ny songeront seulement pas,re-prit Anfry. Tu as donc oublié ce quils en disaient?... » Mme Anfry avait bien deviné ; dès le lendemain,un domestique vint demander Biaise au château.« Biaise est sorti, répondit sèchement Anfrv. LE DOMESTIQUE. Où est-il?ne pourrait-on pas lavoir? M. le comtema bien recommandé de le ramener avec moi. AXFRY Il est au catéchisme ; il nen reviendra que pourdîner. LE DOMESTIQUE. Est-ce ennuyeux ! Monsieur va gronder, bien sûr,et M. Jules va être plus maussade que dh


. Pauvre Blaise . s, répondit MmeAnfry. Cest quil ne serait pas possible de le re-fuser. — Ah! bah! ils ny songeront seulement pas,re-prit Anfry. Tu as donc oublié ce quils en disaient?... » Mme Anfry avait bien deviné ; dès le lendemain,un domestique vint demander Biaise au château.« Biaise est sorti, répondit sèchement Anfrv. LE DOMESTIQUE. Où est-il?ne pourrait-on pas lavoir? M. le comtema bien recommandé de le ramener avec moi. AXFRY Il est au catéchisme ; il nen reviendra que pourdîner. LE DOMESTIQUE. Est-ce ennuyeux ! Monsieur va gronder, bien sûr,et M. Jules va être plus maussade que dhabitude. ANFRY. Ah! cest M. Jules qui le demande. Il a donc oublié le mal quil en disait lannée dernière. LE DOMESTIQUE. Lannée dernière nest pas lannée qui court; ona changé didées depuis, et M. Jules ne rêve plusque Biaise. Mlle Hélène a raconté bien des choses PAUVRE BLAISE 133 quon ne savait pas ; elle a tant parlé de la piété deBiaise et de ses bons sentiments pour sa première. Jules était pâle et maigre. communion, que Monsieur et Madame ne redoutentplus sa compagnie pour M. Jules. ANFRY. Mais cest Biaise qui craint celle de M. Jules, etjaimerais autant que chacun restât chez soi. 134 PAUVRE LE DOMESTIQUE. Gomme vous voudrez, Monsieur Anfry. Je vaistoujours dire à M. le comte que Biaise est sorti. » Le domestique sen alla, laissant Anfry et sa femmefort contrariés de cette lubie de Jules. Quand Biaise fut de retour, et quil sut quon étaitvenu le demander au château, le pauvre garçon eutpeur et supplia son père de le laisser aller auxchamps tout de suite après son dîner. « Mais où iras-tu, mon pauvre Blaisot? — Jirai travailler aux champs avec les garçonsde ferme, papa; le fermier ma tout justement de-mandé si je ne voulais pas venir en journée chez luipour toutes sortes de travaux. Je suis grand garçonmaintenant; je puis bien travailler comme unautre. — Fais comme tu voudras, mon pauvre Biaise;voici le domest


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