. Paris à table . itué par-tout lexcès delégoïsme ; ceux qui sen-richissaient avec la plus scandaleuse ra-pidité imitaient ou plutôt singeaient, parlorgueil et par la sottise de leurs lar-gesses, ces financiers dautrefois dontles prodigalités avaient tant diverti lanoblesse quils prétendaient y eut aussi, dans la bourgeoisie, desfortunes subites qui rappelaient cellesde la rue Qùincampoix; elles dépen-saient follement, pour satisfaire leurvanité, un argent si facilement gagné.La politique ne conduisait les affaires de lÉtat quà force deséductions, sur le choix desquelles on se mon


. Paris à table . itué par-tout lexcès delégoïsme ; ceux qui sen-richissaient avec la plus scandaleuse ra-pidité imitaient ou plutôt singeaient, parlorgueil et par la sottise de leurs lar-gesses, ces financiers dautrefois dontles prodigalités avaient tant diverti lanoblesse quils prétendaient y eut aussi, dans la bourgeoisie, desfortunes subites qui rappelaient cellesde la rue Qùincampoix; elles dépen-saient follement, pour satisfaire leurvanité, un argent si facilement gagné.La politique ne conduisait les affaires de lÉtat quà force deséductions, sur le choix desquelles on se montrait, de part etdautre, peu scrupuleux : le plaisir était le moyen le. plus sou-vent mis en usage. Il y avait, dans tout ce monde, une fièvrede désordre, une dissipation insensée et une ardeur de sensualitéqui nengendraient que des joies bizarres ou furieuses, et dontles extravagantes prodigalités ne firent rien pour lélégance etpour le goût. Parmi ceux qui brillèrent le plus dans ce temps. PARIS A TABLE. 17 où la démence et le dévergondage tinrent tant de place dansles affaires et dans les distractions, il y en eut bien peu quisurent échapper à ces ridicules emportements. Ce délire dudirectoire était une crise nécessaire entre la rigidité républi-caine et la civilisation de lempire, dont le consulat fit luire lespremières clartés. Il est un nom inévitable et que rencontre toujours sur sespas la chronique des trente premières années de ce siècle : cestle nom de M. de „ gnités et sa fortune tout cela ne suffisait pas pour rendre un homme fameux, la gas-tronomie sest emparée de lui, et, sans pitié, elle la placé dansle panthéon de la cuisine. Nous nentendons pas protestercontre cette partie de sa renommée ; les faits ont pris soin decorriger souvent ce quil y a eu de gauche et de malavisé dansles éloges donnés à la gourmandise de M. de Talleyrand. Chezlui, la haute hospitalité et la bonne chère ne furent que des Talleyrand.


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