. Legendes Valaisannes . Elles se firent doncaccompagner qui par son frère, qui par un cousin, qui par un voisin. Cesjeunes gens « leur faisaient la conduite » jusquà la maison, et vers onzeheures, ils venaient rechercher les jeunes filles. Au bout de trois mois, la quenouille fut enfin terminée. La pauvrefemme remercia les jeunes filles, renouvela ses promesses, et, ayantfini sa pénitence, elle remonta sûrement chez le bon saint Pierre. Quelque temps plus tard, Sophie Beatri se mariait avec le frère deJeannette. On fit une noce superbe. Sophie y invita ses compagnes, etson mari, Jean-Pierre d


. Legendes Valaisannes . Elles se firent doncaccompagner qui par son frère, qui par un cousin, qui par un voisin. Cesjeunes gens « leur faisaient la conduite » jusquà la maison, et vers onzeheures, ils venaient rechercher les jeunes filles. Au bout de trois mois, la quenouille fut enfin terminée. La pauvrefemme remercia les jeunes filles, renouvela ses promesses, et, ayantfini sa pénitence, elle remonta sûrement chez le bon saint Pierre. Quelque temps plus tard, Sophie Beatri se mariait avec le frère deJeannette. On fit une noce superbe. Sophie y invita ses compagnes, etson mari, Jean-Pierre de Rouma, ses LÉGENDES VALAISANNES 77 Ce fut alors une véritable épidémie de mariages. Aux veillées et àla noce, on sélait trouvé si aimable, si gentil, si vertueux quà la fin delannée, Monsieur le Curé de Savièze avait béni sept nouveaux mariages. Tous étaient-ils heureux ? Certes oui. Le sont-ils encore ? Ceci estune autre question à laquelle il vaut mieux ne pas répondre sansréflé


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