Théophile Gautier . s la bouteille, et lui qui décla-mait le récit de Théramène après avoir chanté Fleuve duTage ou Femme sensible, il ne sait plus que cette com-plainte des Suisses à la bataille deMarignan, que fredon-nait Elias Wildmanstadius, lhomme moyen âge : Tout est verlore, La tintelore, Tout est frelore, bei Gott ! Cest de ces héros que Théophile Gautier se fit lhisto-riographe goguenard. Léon Gozlan publia aussi dans le Figaro le portrait dela dame Jeune-France : « La dame Jeune-FranceSiles dents azurées,les cheveuxbloads ou cendrés, lœil transparent, la moustache. Onmesure son âge p


Théophile Gautier . s la bouteille, et lui qui décla-mait le récit de Théramène après avoir chanté Fleuve duTage ou Femme sensible, il ne sait plus que cette com-plainte des Suisses à la bataille deMarignan, que fredon-nait Elias Wildmanstadius, lhomme moyen âge : Tout est verlore, La tintelore, Tout est frelore, bei Gott ! Cest de ces héros que Théophile Gautier se fit lhisto-riographe goguenard. Léon Gozlan publia aussi dans le Figaro le portrait dela dame Jeune-France : « La dame Jeune-FranceSiles dents azurées,les cheveuxbloads ou cendrés, lœil transparent, la moustache. Onmesure son âge proportionnel de quatorze à trente ; toute-fois, il y a des Jeune-France précoces qui ont fait leurfantastique à douze ans ; il y en a de caduques qui parlentdes baisers dAriel à quarante-cinq, et qui mâchent de lapâte balsamique. On se fait appeler Adda ou Sapho, etlon met du fard. » La toilette delà dame Jeune-France doit être négligée. « Chapeau de paille, tremblant comme la feuille [du. 42 THÉOPHILE GAUTIER palmier, noué par un ruban fané. Pâle et rose à la fois, sacollerette pleure sur son cachemire, son cachemire pleuresur sa robe, sa robe sur ses jambes ; elle pleure sur « Son brascherchetoujoursunelyre, son pied une feuillesèche, son œil un oiseau dans lespace ou un , cest lange tombé; cest le Satan de Milton etde Sieds-toi près delle, Jeune-France mâle,prends ses mains dans ta main, ses deux pieds dans tespieds; mords-ladetes regards, mais garde-toi dun défautimpardonnable; aie de la barbe, cest bien; beaucoup debarbe, cela ne nuit pas; sois sale, cest le génie; soisobscur, ton front porte un orage; mais que je te dise; il yeut une Jeune-France qui aimait beaucoup un Jeune-France; un jour elle lui dit : « Vous avez de la barbe et uncœur haut, seigneur, je ne vous aime plus : vous prenezdu ventre. » Qui na vu au salon les demoiselles Jeune-France, vitrifiées dadmiration devant les nébuleux


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