Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . ux, navrants, Qui charge la mémoire informe des tyrans, Toutes ces actions sauvages et terribles Qui donnent dans lhistoire aux Tibères horribles Des aspects monstrueux de démons écrasés, Ce tas des vieux forfaits, bronzes vertdegrisés, Cet amas du granit le plus dur des abîmes. Ce grand rocher du mal, alluvion des crimes, Colossal piédestal de Némésis debout, POÉSIE. — XIV. ^o 138 LA PITIÉ SUPRÊME. Large, énorme, une larme, ô Dieu bon, le dissout ! Car les pleurs sont sacrés; ils sortent, pur dictame. Les pleurs humains, du cœur, le


Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . ux, navrants, Qui charge la mémoire informe des tyrans, Toutes ces actions sauvages et terribles Qui donnent dans lhistoire aux Tibères horribles Des aspects monstrueux de démons écrasés, Ce tas des vieux forfaits, bronzes vertdegrisés, Cet amas du granit le plus dur des abîmes. Ce grand rocher du mal, alluvion des crimes, Colossal piédestal de Némésis debout, POÉSIE. — XIV. ^o 138 LA PITIÉ SUPRÊME. Large, énorme, une larme, ô Dieu bon, le dissout ! Car les pleurs sont sacrés; ils sortent, pur dictame. Les pleurs humains, du cœur, les pleurs divins, de làme. Dès que, sexaminant soi-même, on se résout A chercher le côté pardonnable de tout. Dès quon a rejeté lamertume chagrine. Le réel se dévoile, on sent dans sa poitrine Un cœur nouveau qui souvre et qui sépanouit. Un ange vit un jour les hommes dans la nuit; Il leur cria du haut de la sereine sphère : ?— Attendez; je vous vais chercher de la lumière. — Il revint apportant dans sa main la pitié.. IX Tout se montre à demi. Voyons lautre moitié.Cest toujours une chose incertaine, incomplète,Trouble, que nous faisons asseoir sur la ! faire le procès à cet homme? Essayons. Cest bien. Cest le tyran. Sous son front sans rayonsLégoïsme a produit la morne insouciance;Les deux flambeaux humains, science et conscience, r 140 LA PITIÉ SUPRÊME. Nont jamais un momonl llaniboyé dans sa main. Sa fonscience csl là, morte, sur le chemin, Les rhéteurs ont soufflé cette flamme éphémère ; On nest pas sur quil ait ouvert une grammaire; Il frappe, il ne sait rien; comment lavertit-on? En vénérant le sceptre, en baisant le bâton. Jamais dobjection, quoi quil fasse ou quil veuille. 11 parle; un peuple entier tremble comme la feuille; Il a crié : Je règne! et tous ont dit : Régnez! 11 a marché suv tous, tous se sont prosternés; Conseillé par un prêtre à loreille, il sécrie : —^Je suis dieu. Comme u


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