. Le General Dourakine; . s supplications nefirent quexciter la gaieté de mes de me mettre les fers, on me lut monarrêt; jétais condamné à travailler aux mines enSibérie pendant toute ma vie, et à faire le voyageà pied. « Quand lopération du ferrage fut terminée,on me força à regagner mon cachot; je tombaisà chaque pas; jy arrivai haletant, les pieds etles mains déjà gonflés et douloureux. Je maffais-sai sur ma couche infecte, mais je fus forcé de laquitter presque aussitôt, me sentant dévoré parla vermine qui la remplissait. « Je me traînai sur mes genoux au bout demon cachot;


. Le General Dourakine; . s supplications nefirent quexciter la gaieté de mes de me mettre les fers, on me lut monarrêt; jétais condamné à travailler aux mines enSibérie pendant toute ma vie, et à faire le voyageà pied. « Quand lopération du ferrage fut terminée,on me força à regagner mon cachot; je tombaisà chaque pas; jy arrivai haletant, les pieds etles mains déjà gonflés et douloureux. Je maffais-sai sur ma couche infecte, mais je fus forcé de laquitter presque aussitôt, me sentant dévoré parla vermine qui la remplissait. « Je me traînai sur mes genoux au bout demon cachot; le sol, détrempé par lhumidité, meprocura, en me glaçant, un autre genre de sup-plice que je préférai toutefois au premier. « Vous devinez sans peine les sentiments qui 300 LE GÉNÉRAL DOURAKINE. magitaient ; au milieu de ma désolation, le sou-venir de votre excellent oncle, de sa tendresse,de sa sollicitude pour mon bien-être me revint àla mémoire, et me fut une pensée consolante dans. 11 me trouva éiendu par lerre sans connaissance. (Pags 300.) mon malheur. Je ne sais combien de temps jerestai dans cette affreuse position; je sentais mesforces sépuiser, et quand le gardien vint m ap-porter une cruche deau et un morceau de pain,il me trouva étendu par terre sans connaissance ; LE GÉNÉRAL DOURAKINE. 301 il alla prévenir son chef, qui alla, de son côté,chercher des ordres supérieurs.^. « — Quil crève ! quon le laisse où il est et« comme il est, » répondit lExcellence de la veille. « Il paraît néanmoins que, sur les représenta-tions dun aide de camp de lempereur, le généralNégrinski, le même qui vient dacheter Gromiline,qui paraît avoir des sentiments de justice et dhu-manité, et qui se trouvait à Varsovie, envoyé parson maître, lExcellence donna des ordres pourquon me changeât de cellule et pour quon môtâtmes fers. « Quand je revins à moi, je me crus en paradis;mes pieds et mes mains étaient libres, je me t


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