. Bulletin de la Société zoologique de France. Zoology. 518 FÃLIX PLATEAU haut aient enlevé de l'intérêt à ce côté de la question, que la sup- pression des palpes n'a pas aboli l'odorat (1). S 4. Usage spécial des palpes chez les Myriopodes chilopodes. Il est peu probable que les palpes des Myriopodes chilopodes soient des organes sensoriels spéciaux et les expériences que je viens de relater prouvent nettement qu'ils ne sont point indispensables à ces animaux pour saisir la nourriture et la dévorer. Mais l'observation con- stante que je fais, depuis quelques années, des mÅurs de c
. Bulletin de la Société zoologique de France. Zoology. 518 FÃLIX PLATEAU haut aient enlevé de l'intérêt à ce côté de la question, que la sup- pression des palpes n'a pas aboli l'odorat (1). S 4. Usage spécial des palpes chez les Myriopodes chilopodes. Il est peu probable que les palpes des Myriopodes chilopodes soient des organes sensoriels spéciaux et les expériences que je viens de relater prouvent nettement qu'ils ne sont point indispensables à ces animaux pour saisir la nourriture et la dévorer. Mais l'observation con- stante que je fais, depuis quelques années, des mÅurs de ces Arthropo- des, m'a révélé un détail que je crois inconnu. Les Chilopodes utilisent fréquem- ment leurs palpes pour se nettoyer les antennes. Si l'on enferme une Lithobie dans un tube de verre de façon à observer aisément tous les mouvements à l'aide d'une loupe, on est certain de voir au bout de quelque temps, le Myriopode reployer successivement ses deux antennes sous la bouche et les saisir l'une après l'autre entre les extrémités de ses palpes. Il fait glis- ser l'antenne d'une manière graduelle et emploie les palpes à brosser con- sciencieusement les articles anten- naires, depuis le voisinage de la base de l'antenne jusqu'à la pointe. Au cours d'expériences spéciales sur plusieurs individus d'une de nos. Fig. 2. Tête du Cryptops punctatus vue par dessous, montrant le Myrio- pode nettoyant ses antennes à l'aide des palpes, a. Antenne, p. Palpe, f. Forcipule ou crochet venimeux. (1) Dugès [Traité de physiologie comparée, I, p. 160, 1838) chez la Scolopendre, Hauser {Physiol. und histol. Untersuchungen iiber das Geruchsorgan derinsekten. Zeitschr. f. wiss. zool., XXXIV, 1880) chez la Lithobie, avaient déjà cru constater la localisation à peu près complète de l'odorat dans les antennes des Myriopodes Please note that these images are extracted from scanned page images
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