Gazette des beaux-arts . dont le Louvre ne possède rien,peut supporter la comparaison avec les plus beaux monuments de la pein-ture vénitienne. Rendre le sentiment de vie, le caractère poétique et fierqui animent les têtes de saint Jean et du donateur vêtu dune robe noire,est impossible. Tous les personnages rayonnent de cette couleur chaudeet dorée, et offrent ces beaux tons dambre et de topaze dont le charmeest tel pour moi,,je lavoue, quil me; ferait excuser les plus graves dé-fauts. Le ciel, ce poétique ciel bleu turquoise où les peintres vénitiensfont courir de si beaux nuages roses, ma p


Gazette des beaux-arts . dont le Louvre ne possède rien,peut supporter la comparaison avec les plus beaux monuments de la pein-ture vénitienne. Rendre le sentiment de vie, le caractère poétique et fierqui animent les têtes de saint Jean et du donateur vêtu dune robe noire,est impossible. Tous les personnages rayonnent de cette couleur chaudeet dorée, et offrent ces beaux tons dambre et de topaze dont le charmeest tel pour moi,,je lavoue, quil me; ferait excuser les plus graves dé-fauts. Le ciel, ce poétique ciel bleu turquoise où les peintres vénitiensfont courir de si beaux nuages roses, ma paru refait, ce qui donne auxpersonnages des contours durs quils nauraient pas sans cela. Enfin, letableau porte tout au long, sous lescabeau de la Vierge, la signature dupeintre : m. dxxxii. b. lycinii. opvs. Quest-ce que Pordenone? A défaut de renseignements, que ne pou-vait contenir le catalogue du Louvre sur un artiste dont le Musée nepossède pas dœuvre, jai dû men référer aux catalogues des musées. jr&a-i LA SAINTE TA/AILLE sapkÈs TALMEZIANf. /•vijseÉ be GKBNOBLE. (^«r^.jJS^,.^ ?,./,• 3. ^ LE MUSÉE DE GRENOBLE. 71 étrangers. Mais ici la question sembrouille singulièrement, et, bienque Florence expose deux tableaux du Pordenone, tienne un, Berlindeux, Dresde deux, Saint-Pétersbourg trois, les livrets de ces muséesgardent sur lartiste une réserve qui complique lembarras. Us lappellent,les uns Bernardino Licino, les autres Antonio Begillo, les autres LicinoCorticelli, mais cependant saccordent tous sur ce point que Licino daPordenone était son surnom, et quil mourut à Ferrare en 1540. En pré-sence de tant dhésitations, jétais tout disposé à scinder en deux ou entrois cette personnalité, et à voir sous le symbole du Pordenone au moinsdeux générations dartistes, lorsque le conservateur des dessins du Louvre,M. Reiset, a fait cesser mes hésitations en mettant à ma disposition lesrenseignements quil a réunis sur le Pordenone, avec


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