Gazette des beaux-arts . reté et notre besoin deconfortable, lOrient tout entier vivra dans ces tableaux, qui demeure-ront comme des documents exacts et curieux. Il y a un vrai charme pittoresque dans la Rue du Caire, dans la Por-menade du harem ou dans cette jeune esclave quon amène au marchépour trouver un acquéreur ; mais le tableau qui nous paraît le plus carac-téristique est la Mosquée El-Assaneyn, où furent exposées les têtes desbeys immolés par Salek-Kachef. Ce monceau de têtes entassées à la portede la mosquée et gardées par un soldat impassible, produit un effet saisis-sant, et le des
Gazette des beaux-arts . reté et notre besoin deconfortable, lOrient tout entier vivra dans ces tableaux, qui demeure-ront comme des documents exacts et curieux. Il y a un vrai charme pittoresque dans la Rue du Caire, dans la Por-menade du harem ou dans cette jeune esclave quon amène au marchépour trouver un acquéreur ; mais le tableau qui nous paraît le plus carac-téristique est la Mosquée El-Assaneyn, où furent exposées les têtes desbeys immolés par Salek-Kachef. Ce monceau de têtes entassées à la portede la mosquée et gardées par un soldat impassible, produit un effet saisis-sant, et le dessin, qui accuse nettement chaque type, est dun savoir etdune fermeté surprenante. M. Bida, un des rares élèves quait produits Delacroix, est aussi unamoureux de lOrient, dont il traduit les mœurs avec un rare aimons surtout son Réfectoire de moines grecs, superbe dessin quinous initie à la vie intime des couvents. Parmi les peintres qui se font les interprètes de lOrient, nous citerons. Zi32 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. encore M. Belly avec ses Pèlerins allant à la Mecque, M. Dehodencq avecsa Fête juive à Tanger, M. Gustave Boulanger avec sa Déroute kabyle,et M. Jules Laurens avec ses paysages de Perse. LOdalisque, de M. HenriLévy, appartient aussi à lOrient par le sujet; cependant nous croyons yvoir plutôt une aimable fantaisie cpiune reproduction rigoureuse duntype bien prononcé. Cest une jolie peinture, que lon remarquerait davan-tage si lartiste ne nous avait habitués depuis quelque temps à des ouvragesdun ordre plus élevé et dun caractère plus magistral. Les portraits tiennent en général peu de place dans une expositionuniverselle et nous nen avons quun petit nombre à signaler dans lasection française. Cependant nous retrouvons à Vienne quelques-uns deceux qui ont été le plus applaudis chez nous : le Maréchal Canrobert deM Nélie Jacquemart, la Dame au gant et le portrait de M , deM. Carolus Duran, les têtes dune fa
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