Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . ans laTactique :, ou lart de ran2;erles troupes. Dans la fuite onsattacha plutôt à un nombrecommode que trop étendu : onchercha les avantages du ter-rein , on fit des diverfions, &on inventa beaucoup dautresrufes : enfin on devint plus ha-bile dans lordre bc larrange-ment. Les armes fleuriffent dansianaiffance dun Etat j les lettresdans fa maturité , 6c quelquetems après les deux enfemble^les armes & les lettres, le com-merce , & les arts mécaniquesdans fa décadence. Les lettresont leur enfance & e
Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . ans laTactique :, ou lart de ran2;erles troupes. Dans la fuite onsattacha plutôt à un nombrecommode que trop étendu : onchercha les avantages du ter-rein , on fit des diverfions, &on inventa beaucoup dautresrufes : enfin on devint plus ha-bile dans lordre bc larrange-ment. Les armes fleuriffent dansianaiffance dun Etat j les lettresdans fa maturité , 6c quelquetems après les deux enfemble^les armes & les lettres, le com-merce , & les arts mécaniquesdans fa décadence. Les lettresont leur enfance & enfuite leurjeunefTe, à laquelle fuccede lâ-ge mûr,plus folide:,&plusexad5 Ï7 S EJfdis de Poîitiqtlâ ^& enfin elles ont leur vieilleffe jelles perdent leur force & leurvigueur 3 il ne leur refte quedu babil. Mais il ne faut pascontempler fi long-tems la vi-ciffitude des chofes , de peurde fe donner des vertiges. Alégard de la Philologie, ceneftquun amas de contes , & devaines narrations ; & par con-féquent on nen doit faire iciaucune & de Morale. 179 DU CONSEIL- LA plus grande marquede confiance quon puiffedonner à un homme , cefl: dele choifir pour fon confeil j onpeut remettre entre les mainsdun autre , fa perfonne ^ fonbien , fes enfans , U même fonhonneur j mais nous remet-tons toutes ces chofes enfem-ble à la difcrétion de ceux quenous choififfons pour nousconfeiiler. Il elT: jufte que deleur côté ils foient intégres ,&:quils nous gardent une fidéUtéà toute épreuve. Lorfqu un Prince fage fe for-me un Confeil de perfonnesdélite , il ne doit pas craindreque fon autorité en foit afFoi- ï 8 0 Effais de Politique ^blie 5 ni fa capacité foupçotl-née 5 puifque Dieu même a fonConfeil j & que le nom^ le plusrecommandable quil ait don-né à fon fils, eit celui de Cmi-feiller. Salomon nous dit furce fujet : lû confiliojiahïlitas. Ileft certain que les affaires doi-vent être agitées & débatuesplus dune fois dans un Con-leil ; fins quoi e
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