Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . ou plutôt à la bonne foi ti; de Morale. 2-2-7dans les affaires. Ceux-mêmesqui ne la pratiquent pas^, nepeuvent nier quelle ne ioit leplus grand honneur de la natu-re humaine. La fauffeté dans les affairesreffemble au plomb qu on mê-le à Por , qui rend Tor plus fa-cile à travailler , mais qui dimi-nue de fa valeur. Quoi déplushonteux que dêtre juge faux& perfide 1 AuiTilorfque Mon-tagne cherche la raifon pourlaquelle les menteurs font fiméprifés, il dit avec beaucoupdefprit 5 ^//^ ce^ parce qm uluiq


Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . ou plutôt à la bonne foi ti; de Morale. 2-2-7dans les affaires. Ceux-mêmesqui ne la pratiquent pas^, nepeuvent nier quelle ne ioit leplus grand honneur de la natu-re humaine. La fauffeté dans les affairesreffemble au plomb qu on mê-le à Por , qui rend Tor plus fa-cile à travailler , mais qui dimi-nue de fa valeur. Quoi déplushonteux que dêtre juge faux& perfide 1 AuiTilorfque Mon-tagne cherche la raifon pourlaquelle les menteurs font fiméprifés, il dit avec beaucoupdefprit 5 ^//^ ce^ parce qm uluiqui ment fait le brave avec Dieu,é- le poltron avec les hommes. Eneffet, un menteur infulte Diea& shumilie devant les hom-mes. On ne peut mieux exprimer î rénormité de la fauffeté &: de la perfidie, quen difant que ces vices combleront la mcfure. ai8 E[fais de Politique^& feront , pour ainfi dire , lesdernières trompettes qui ap-pelleront le jugement de Dieufur les homimes. Il eft écrit,lorfque le Sauveur du mondereviendra, non repcrturHmfd^mfupcr tcrram. \. t?* de Adorait ZZ5 DE UADVERSITE. CECI eft une des plusbelles fentences de Sené-que, & digne dun vrai Stoï-cien. Les biens qui nous vien-nent de la profpériré , le fontfouhaiter j mais ceux qui vien-nent de Tadverfité , attirentladmiration. Bona rerumfecun-darttm optdbilia, adverpirum mi-rahilia. Si tout ce qui efl: au-def-fus de la nature sappelle mi-racle , il eft certain que cellprincipalement dans ladverfitéquon en voit. Cette autre penfée de Sené- que eft encore fort belle ( trop belle pour un Payen ) : La vraie : grandeur eji davoir m même tems UfoihleJJe de lhomme , la ^forç^ tyo Effais de Politique,de Dieu, Ceft une penlee poéti-que, SclaPoëfie fait briller da-vantage cette forte de fublime :auffi les Poètes sen font - ilsfervis. Leur fidion dHercule,qui femble nous peindre létatdu chrétien , eft en effet la mê-me penfée. Ils difent que lorf-quHercule fut détacher Pro-methée , qui


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