Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . enfin, des prunes confites et étuvées dans leau rose. Outre ces quatre ser-vices, il yen eut un cinquième, composé uniquement de ces vins apprêtésqui étaient alors dusage, et de ces confitures quon nommait épices. Celles-ciconsistaient en fruits confits ou en diverses pâtes sucrées. Les pâtes repré-sentaient des cerfs et des cygnes, au col desquels étaient suspendues lesarmes du comte dAnjou et celles des deux demoiselles de Châteaubrun etde Villequier. » Chez les grands, le son du cor annonçait le repas; cest là ce qu


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . enfin, des prunes confites et étuvées dans leau rose. Outre ces quatre ser-vices, il yen eut un cinquième, composé uniquement de ces vins apprêtésqui étaient alors dusage, et de ces confitures quon nommait épices. Celles-ciconsistaient en fruits confits ou en diverses pâtes sucrées. Les pâtes repré-sentaient des cerfs et des cygnes, au col desquels étaient suspendues lesarmes du comte dAnjou et celles des deux demoiselles de Châteaubrun etde Villequier. » Chez les grands, le son du cor annonçait le repas; cest là ce que Frois-sard appelle corner lassiette, et ce quon appelait antérieurement cornerleau, parce quon avait coutume de se laver les mains avant de se mettre àtable, comme aussi lorsquon sortait de la salle à manger. On employaitpour ces ablutions quelque eau aromatisée, et surtout Y eau-rose, que despages ou des écuyers, portant des aiguières en métal précieux, délicatementtravaillé, offraient aux dames dans des bassins dargent. Ce fut vers la même. NOURRITURE ET CUISINE. 189 époque, cest-à-dire au temps de la chevalerie, quon imagina de placer lesconvives par couple, ordinairement homme et femme, chaque couple nayantalors à table quune seule coupe et une seule assiette; de là lexpression :manger à la mesme escuelle. Les historiens nous racontent quaux douzième et treizième siècles onvoyait dans certains festins dapparat les plats apportés par des servants ar-més de toutes pièces et montés sur des chevaux caparaçonnés; mais cest làun fait qui se rattache exceptionnellement à la chevalerie, tandis que, dès cetemps-là, sétait établi lusage de puissantes ou ingénieuses machines qui fai-saient descendre de létage supérieur ou monter de létage inférieur les tablestoutes servies, et qui les faisaient ensuite disparaître comme par enchantement. A cette époque le service dun festin, chez les grands, exigeait un nombreconsidérable d


Size: 1252px × 1996px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bo, bookdecade1870, booksubjectmiddleages, booksubjectrenaissance