. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . fils, le fixait en pleu-rant, remuait les lèvres & ne prononçait daprès il relifait les lettres pofthumesquon navait pu. lui arracher : alors, fes hurle-mens ne permettaient plus à perfonne de reflerdans fa chambre. Enfin , dimprécations enprières , dextravagances en fougues impé-tueufes, il mourut le lendemain dans des con-vulfions dont je fuis encore épouvanté. Quand jeus fait à fon malheureux fils tousles détails que je croyais néceflaires , il fe jetadans mes bras pour me prier de faire partir faM


. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . fils, le fixait en pleu-rant, remuait les lèvres & ne prononçait daprès il relifait les lettres pofthumesquon navait pu. lui arracher : alors, fes hurle-mens ne permettaient plus à perfonne de reflerdans fa chambre. Enfin , dimprécations enprières , dextravagances en fougues impé-tueufes, il mourut le lendemain dans des con-vulfions dont je fuis encore épouvanté. Quand jeus fait à fon malheureux fils tousles détails que je croyais néceflaires , il fe jetadans mes bras pour me prier de faire partir faMère avec lui, afin , me dit-il, que fon grand Oiv 200 LA DERNIÈRE Père jufiement irrite , sattendriffe en voyant fafille dans le tombeau , que la pitié rappelle fespremières affeâions pour elle ... quil quil pardonne. Ils doivent, avec un guide , commencerleur route demain 29 novembre. Je vous lesadreffe pour préparer , sil eft poffible , lePère à ce fpeftacle . . Puiffe-t-il le fou-tenir ! \ Je fuis, &c. Steven Lewis H È L O I s E. aoi LETTRE M. Desglandie. 1L neft refté de M. de Salisbury quunememoire glorieufe Se chérie ; le chagrin conduifitlhomme au tombeau quinze mois après léva-iion de fa fille. Tous les amis de Junle, 8cfur-tout Dariamnequi depuis deux ans me rend le plus heureuxdes mortels, me chargent dun devoir qui nepeut mêtre plus cher, quand même je feraisaffuré de pouvoir le remplir dignement. La re-connaîffance quils me difent de vous peindre,eft fans doute au deffus de mes forces, maisvotre ame genéreufe eft au deffus de leur re-connaîfTance. Combien de cœurs vous aveznavrés en vous repofant fur nous du foin desfunérailles dune femme qui fut long-tempslidole de cette ville ! Tous les fentimens devénération quon eut autrefois pour elle , fefont renouvelés avec une énergie qui a beau-coup ajouté au défefpoir de ceux qui lavaientplus particulièrement connue. Julien fut inftruitde la mort de


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