Aymeris : roman . eut, en rien, modifiéles circonstances du drame de la Villette. Comment peut-on croire àléducation? Elle me semble une fameuse balançoire, léducation dansles familles! Deviendrais-je sceptique? Je ferai, plus tard, un Traité delEducation. Les liserons envahissent à leur gré la haie que taille si patiemmentJules, au potager. Septembre. De son album, jai arraché une photographie de la Princesse, je laconserve dans mon buvard. Lucia, comme une pensionnaire, est vêtuedune robe toute simple, avec un tablier noir, et porte un ruban autour ducou, un cœur donyx. Jai volé dans lalbum


Aymeris : roman . eut, en rien, modifiéles circonstances du drame de la Villette. Comment peut-on croire àléducation? Elle me semble une fameuse balançoire, léducation dansles familles! Deviendrais-je sceptique? Je ferai, plus tard, un Traité delEducation. Les liserons envahissent à leur gré la haie que taille si patiemmentJules, au potager. Septembre. De son album, jai arraché une photographie de la Princesse, je laconserve dans mon buvard. Lucia, comme une pensionnaire, est vêtuedune robe toute simple, avec un tablier noir, et porte un ruban autour ducou, un cœur donyx. Jai volé dans lalbum de Longreuil, parce quonne le regarde jamais, un portrait de moi, en culottes courtes, complet develours, bas écossais, chapeau ridicule, lair minable; et ma poupée Sélika 163 sur les genoux. Je les ai sous les yeux ici, et, sérieusement, compare. Oùétait, alors, Lucia, déjà grandelette quand jétais en maillot ? à Péters-hourg, Londres, Naples, Varsovie? Fort loin certes, du Passy où Juste,. le concierge, ma photographié. Quelle trajectoire suivirent dans létherces deux êtres qui se rencontrèrent sur un point sublunaire et terraqué,à une minute que, peut-être, déterminèrent la position des astres, mille 164 courants invisibles et inconnus des savants? Malgré tout, malgré tous,le huit-ressorts vint affleurer le trottoir dun boulevard, a Paris. Ces<deux enfants de jadis, ces quatre yeux, comme des phares de deux trainsfous se sont confondus lun dans lautre, au coin de la rue de Belle-chasse, un certain jour de printemps. Ces deux enfants, dans la photo-graphie, avaient lair de nigauds; Elle, avec déjà ses lèvres minces, dontlinférieure incline à gauche, la prunellle que mange à demi une troplourde paupière. Son nez navait rien encore de celui de la Vénus de Milo. Quant au garçon, cest indescriptible, la tristesse de son visage !Un élève des frères ignorantins, un futur frère ignorantin. Toutes lignestombantes; un pli qui part du


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