Revue de l'art chrétien . ncet du noir ne peuvent donner une idée satisfaisante dune œuvrequi brille par le coloris. Cest le cas du chef-dœuvre de Munkacsy. Nos lecteurs trouveront ici lordonnance générale du tableau, lavigueur du dessin, et, en se servant de la loupe, lexpressionapproximative des figures. La tête du Sauveur est la moins bienrendue par la photographie obscurante, précisément parce quecette tête est la plus lumineuse de toutes. Cette image suffit, cependant, pour donner une idée du doublecontraste admirablement conçu par le peintre : Entre le juge divin, et le juge inique et lâ


Revue de l'art chrétien . ncet du noir ne peuvent donner une idée satisfaisante dune œuvrequi brille par le coloris. Cest le cas du chef-dœuvre de Munkacsy. Nos lecteurs trouveront ici lordonnance générale du tableau, lavigueur du dessin, et, en se servant de la loupe, lexpressionapproximative des figures. La tête du Sauveur est la moins bienrendue par la photographie obscurante, précisément parce quecette tête est la plus lumineuse de toutes. Cette image suffit, cependant, pour donner une idée du doublecontraste admirablement conçu par le peintre : Entre le juge divin, et le juge inique et lâche ; Entre la sérénité du Juste, et luniversel désordre de tant dâmesenfiévrées et fanatisées, ameutées par lesprit derreur contre lavérité. Les prêtres juifs auraient cru se souiller en mettant le pied dansle prétoire romain. Pourtant le peintre a nommé Caïphe laccusa-teur grandiose qui donne limpulsion au gueulard plébéien. 11semble que ce soit là une fausse note historique dans un tableau. ): CHRIST IMLATE 420 qai vise à Texaclitudo réalislc. Muukacsy na lait, en ceci, quesuivre Texemplc des peintres mystiques : Frà Angelicoa mis saintJean-Baptiste au pied de la croix. Cest là une convention permise,car elle donne un sens plus profond au tableau réel à laide dunefigure symbolique. Caïphe était bien là, en esprit, lui, le prince desprêtres ; lui qui avait dit ce mot fatidique : « 11 est expédient quunhomme périsse pour le peuple. » Le personnage assis, obèse et quelque peu louche, est nommé lePharisien. Nous persistons à y voir, de préférence, le Sadducé voici pourquoi. Un écrivain Israélite, fort autorisé parmi ses coreligionnaires,M. Cohen, dans une analyse très déliée des diverses sectes juives,dit que les Sadducéens étaient, en Israël, les riches et lesvoluptueux, qui, ayant voyagé en Grèce et en Orient, avaient in-troduit à Jérusalem toutes les corruptions dAthènesetde de


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