Le diable amoureux, roman fantastique . airs, qui lavez vutant de-fois se former et devez si bien connaître sonorigine physique?— Je ne craindrais pas, si je laconnaissais moins: je me suis soumise par lamourde vous aux causes physiques, et je les appréhendeparce quelles tuent et quelles sont physiques.» Nous étions sur deux tas de paille aux deuxextrémités de la grange. Cependant lorage, aprèssêtre annoncé de loin, approche et mugit dunemanière épouvantable. Le ciel paraissait un bra-sier agité par les vents en mille sens contraires ;les coups de tonnerre, répétés par les antres desmontagnes


Le diable amoureux, roman fantastique . airs, qui lavez vutant de-fois se former et devez si bien connaître sonorigine physique?— Je ne craindrais pas, si je laconnaissais moins: je me suis soumise par lamourde vous aux causes physiques, et je les appréhendeparce quelles tuent et quelles sont physiques.» Nous étions sur deux tas de paille aux deuxextrémités de la grange. Cependant lorage, aprèssêtre annoncé de loin, approche et mugit dunemanière épouvantable. Le ciel paraissait un bra-sier agité par les vents en mille sens contraires ;les coups de tonnerre, répétés par les antres desmontagnes voisines, retentissaient horriblementautour de nous. Ils ne se succédaient pas, ils sem-blaient vent, la grêle, la pluie,se disputaient entre eux à qui ajouterait le plus LE DIABLE AMOUREUX. \ô à lhorreur de leffroyable tableau dont nos sensétaient affligés. Il part un éclair qui semble em-braser notre asile ; un coup effroyable suit. Bion-detta, les yeux fermés, les doigts dans les oreilles,. vient se précipiter dans mes bras : « Ah ! Alvare,je suis perdue!.... » Je veux la rassurer. « Mettez la main sur mon 15*2 LE DIABLE AMOUREUX. cœur, disait-elle. » Elle me la place sur sa gorge,et quoiquelle se trompât en me faisant appuyersur un endroit où le battement ne devait pas êtrele plus sensible, je démêlai que le mouvementétait extraordinaire. Elle membrassait de toutesses forces et redoublait a chaque éclair. Enfin uncoup plus effrayant que tous ceux qui sétaientfait entendre part : Biondetta sy dérobe de ma-nière quen cas daccident il ne pût la frapperavant de mavoir atteint moi-même le premier. Cet effet de la peur me parut singulier, et jecommençai à appréhender pour moi, non les sui-tes de lorage, mais celles dun complot formédans sa tête de vaincre ma résistance à ses plus transporté que je ne puis le dire, jeme lève : «Biondetta, lui dis-je, vous ne savez ceque vous faites. Calmez cette f


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