. Gazette des beaux-arts . des gros piliers. De toutes façons, la reconstruction de léglise était une œuvre colos-sale ; elle avait été commencée trop tard pour être menée jusquau bout,et lon na pas, comme on le voulait, renouvelé la nef et la croisée. Ilny a pas à y penser aujourdhui, mais il est bien regrettable que nousne possédions plus, pas même en dessin, la châsse dargent quOudinBouette, un des sous-prieurs du Mont, avait fait faire de 1Z|70 à li7i etqui représentait « le dessein et modèle pour achever léglise de la mêmestructure quelle est autour du grand autel ». Le chœur suffit à se
. Gazette des beaux-arts . des gros piliers. De toutes façons, la reconstruction de léglise était une œuvre colos-sale ; elle avait été commencée trop tard pour être menée jusquau bout,et lon na pas, comme on le voulait, renouvelé la nef et la croisée. Ilny a pas à y penser aujourdhui, mais il est bien regrettable que nousne possédions plus, pas même en dessin, la châsse dargent quOudinBouette, un des sous-prieurs du Mont, avait fait faire de 1Z|70 à li7i etqui représentait « le dessein et modèle pour achever léglise de la mêmestructure quelle est autour du grand autel ». Le chœur suffit à se faireune idée de ce quaurait été la nef, même les transsepts, mais on ne peutsupposer la grande façade dune façon sûre. Peut-on même savoir si,pour mettre la longueur de sa nef en proportion avec le chœur, le grandartiste dont le nom est inconnu navait pas rêvé de lallonger aussi etden supporter à louest le porche et le parvis sur des constructions quieussent été un nouvel é PORTE DU ROI VUE DE LA PORTE DE LA BARBACANE. (Mont Saint-Michel.) l]8 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. XI. — Quand on a vu le Mont Saint-Michel, on voudrait parler de cedont on se souvient, cest-à-dire de tout, mais il faut passer. Aussi neferai-je que rappeler la beauté pittoresque du grand degré, qui monteentre léglise et les bâtiments abbatiaux. Lun de ses coudes, où le soleilpasse sous un pont fortifié qui fait communiquer la chapelle des grospiliers avec le logement des abbés, et où le premier plan a comme cou-lisse le pilier carré dun des contre-forts du chœur, est, avec ses coups delumière et dombre, un décor tout fait, admirable de simplicité et devigueur. On a publié dernièrement, dans une notice sur M. Détaille, unephotographie dun de ses tableaux : Défense dun château ; il na faitquy ajouter quelques soldats échangeant des coups de fusil avec desennemis cachés pour le spectateur. Quil lait pris sur nature, ou quilne le connaisse que
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