. Cecile Ou La Petite Sceur . lintérêt grossis -sait. M. Lhallier se disait au commencement dechaque année : « Cest la derniè si jaiperdu,« comme je ne puis en douter, tous les êtres que je« chéris, du moins je trouverai leur tombeau ; jen-« tendrai prononcer leur nom par quelque ami« fidèle; je respirerai lair de la » Puis,une lueur despérance éclairait son front : peut-êtreles retrouverait-il, et alors il ne les quitterait plus. Lavare planteur, incapable de comprendre lessentiments dun noble cœur, nétait pourtant pastranquille. 11 surveillait de près son homme ; cha-que fois


. Cecile Ou La Petite Sceur . lintérêt grossis -sait. M. Lhallier se disait au commencement dechaque année : « Cest la derniè si jaiperdu,« comme je ne puis en douter, tous les êtres que je« chéris, du moins je trouverai leur tombeau ; jen-« tendrai prononcer leur nom par quelque ami« fidèle; je respirerai lair de la » Puis,une lueur despérance éclairait son front : peut-êtreles retrouverait-il, et alors il ne les quitterait plus. Lavare planteur, incapable de comprendre lessentiments dun noble cœur, nétait pourtant pastranquille. 11 surveillait de près son homme ; cha-que fois quil pressentait la possibilité dun départ,il multipliait les obstacles, grossissait les intérêtsdu capital. Une pauvre négresse infirme, abandonnée de sonmaître, recevait souvent la visite de M. Lhallier quiapportait quelque soulagement à ses femme, poussée par la reconnaissance, luidit un jour : 0 blanc! regarde bien partout^ et tu verras chosesplus noires que figure à moi! ». 0 l)lanc! regarde bien partout. » (Page ]o8.) ou LA PETITE SŒUR 161 M. Lhailier ne put obtenir un mot de plu«, etce fut en vain quil chercha à pénétrer ce mystè mois étaient à peine écoulés, lorsque le cruelHollandais fut pris dune fièvre particulière aupays, et en peu de jours le mal fit de tels progrèsque tout espoir de guérison était perdu. Cettenouvelle nexcita aucun regret : les esclaves delavare nétaient pas ses serviteurs. M. Lli allier ne quittait plus la chambre du mou-rant. Il remanfua que chaque fois quil lui adres-sait une parole dencouragement ou de sympathie,il entrait dans une sorte de convulsion. Un soir, le dernier de sa vie, le riche planteurfit sortir tout le monde de sa chambre et retintseulement son associé. Il lui fit signe dapprocheret, dune voix sinistre, il lui dit : « Je vais mou-ce rir et laisser mes richesses Je souffre hor-« peut-être serai-je moins malheu-« reux, quand je vous aur


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