. Histoire de la littérature française. Illustrée d'après les manuscrits et les estampes conservés à la Bibliotheque nationale. se tourna vers les chosesreligieuses et vers la Réforme à la suite dune gravemaladie, en 1548, alla trouver Calvin à Genève, fut profes-seur de littérature grecque à Lausanne, se mêla, de là-bas, et aux affaires de Genève et aux polémiques reli-gieuses de France, fut désigné comme successeur deCalvin avant la mort de celui-ci, en 1563, et « régna » de1564 à 1605. En dehors de son Abraha7n sacrifiant qui est une tra-gédie sacrée, de ses Juvenilia qui sont des poésies d
. Histoire de la littérature française. Illustrée d'après les manuscrits et les estampes conservés à la Bibliotheque nationale. se tourna vers les chosesreligieuses et vers la Réforme à la suite dune gravemaladie, en 1548, alla trouver Calvin à Genève, fut profes-seur de littérature grecque à Lausanne, se mêla, de là-bas, et aux affaires de Genève et aux polémiques reli-gieuses de France, fut désigné comme successeur deCalvin avant la mort de celui-ci, en 1563, et « régna » de1564 à 1605. En dehors de son Abraha7n sacrifiant qui est une tra-gédie sacrée, de ses Juvenilia qui sont des poésies dejeunesse comme leur titre lindique, et de ses pamphletscontre des ennemis politiques et religieux, il a écrit untrès beau Discours contenant en bref lhistoire de la vieet de la mort de maître Jean Calvin et une Histoire ecclé-siastique des Églises réformées au royaume de France. Ilfut de plus un très grand sermonnaire, et ses adversairesredoutaient son éloquence autant que laimaient ses par- SEIZIÈME SIÈCLE tisans. Ce sont les deux gloires de lorateur, dont il pré-fère encore la premiè THÉODORE DE BÈZE Daprès Crispin de Passe. Il avait, avant la période toute religieuse de sa vie. 282 HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE FRANÇAISE contribué beaucoup à la renaissance des lettres françaises,et Pasquier le cite, avec Scève et Pelletier du Mans, parmices « avant-coureurs de Ronsard, avant-garde de cetteguerre que lon entreprit contre lignorance ». — Commesi Marot était un ignorant ! Mais la nouvelle générationtient toujours pour barbare celle qui la précède. CHAPITRE IV MORALISTES. Ceux-ci furent plus nombreux encore qui, au X\T siècle,sans traiter proprement de matières philosophiques, se .donnèrent à létude de lhomme et prirent mission de jlui tracer ses règles de conduite. Le goût du X\r siècle {pour les moralistes est même si grand que tout ce qui est )sentence ou maxime dans les écrits, principalement en {vers, est
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