Le diable amoureux, roman fantastique . fers ! sest écrié un homme enfermé dans la voiture,sur la bosse de laquelle jétais monté ; est-ce quon nepouvait nous donner un moment de relâche? Allez, a dit quelquun, vous êtes heureux, vous allezchanger de maître, et quel maître! Le premier hommequi mavait parlé disait : Javais quelque idée commecela. Je tournais le dos au coche et avançais dans cettecour dune prodigieuse étendue ; on ny était éclairéque par des étoiles. Jai observé le ciel, il était dunbel azur pale et très-étoilé ; pendant que je le compa-rais dans ma mémoire à dautres cieu


Le diable amoureux, roman fantastique . fers ! sest écrié un homme enfermé dans la voiture,sur la bosse de laquelle jétais monté ; est-ce quon nepouvait nous donner un moment de relâche? Allez, a dit quelquun, vous êtes heureux, vous allezchanger de maître, et quel maître! Le premier hommequi mavait parlé disait : Javais quelque idée commecela. Je tournais le dos au coche et avançais dans cettecour dune prodigieuse étendue ; on ny était éclairéque par des étoiles. Jai observé le ciel, il était dunbel azur pale et très-étoilé ; pendant que je le compa-rais dans ma mémoire à dautres cieux que javais vusdans le capharnaum, il a été troublé par une horribletempête ; unaffreux coup de tonnerre la mis tout en LXXII CAZOTTE. feu ; le carreau tombé à cent pas de moi est venu seroulant vers moi; il en est sorti un esprit sous la formedun oiseau de la grosseur dun coq blanc, et la formedu corps plus allongée, plus bas sur pattes, le bec plusémoussé. Jai couru sur loiseau en faisant des signes. de croix ; et, me sentant rempli dune force plus quor-dinaire, il est venu tomber à mes pieds. Je voulais luimettre sur la tê Un homme de la taille du baronde Loi,aussi joli quil était jeune, vêtu en gris et ar-gent, ma fait face, et dit de ne pas le fouler aux a tiré de sa poche une paire de ciseaux enferméedans un étui garni de diamants, en me faisant entendreque je devais men servir pour couper le cou de la CAZOTTE. Lxxin bête. Je prenais les ciseaux quand jai été éveillé par lechant en chœur de la foule qui était dans le caphar-naùra : cétait un chant plein, sans accord, dont lesparoles non rimées étaient : Chantons notre heureusedélivrance. Réveillé, je me suis mis en prières ; mais me tenanten défiance contre ce songe-ci, comme contre tantdautres par lesquels je puis soupçonner Satan de vou-loir me remplir dorgueil, je continuai mes prières àDieu par lintercession de la sainte Vierge, et sans re-lâch


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