. Strasbourg; . encore déjeuner mieux, cest-à-dire sans hors-dœuvre à la sauce dOrcha. » Après avoir applaudi leur hôte et accepté lhospitalité sous son toit, Paul etPierre Grissain se levèrent pour aller visiter la ville. Tandis que le petit garçon jetait un dernier regard à la cigogne captive dansla cour, les deux hommes debout devant la fenêtre doù lon apercevait la divine(lèche de la cathédrale, entonnèrent ce couplet où les Alsaciens ont, depuis dessiècles, exprimé en leur dialecte leur fervent amour pour leur beau pays : SElsass isch unser LaindelIsch maneidi schbn!Mer hewes fest am Band


. Strasbourg; . encore déjeuner mieux, cest-à-dire sans hors-dœuvre à la sauce dOrcha. » Après avoir applaudi leur hôte et accepté lhospitalité sous son toit, Paul etPierre Grissain se levèrent pour aller visiter la ville. Tandis que le petit garçon jetait un dernier regard à la cigogne captive dansla cour, les deux hommes debout devant la fenêtre doù lon apercevait la divine(lèche de la cathédrale, entonnèrent ce couplet où les Alsaciens ont, depuis dessiècles, exprimé en leur dialecte leur fervent amour pour leur beau pays : SElsass isch unser LaindelIsch maneidi schbn!Mer hewes fest am BandelUn Ion s bigot! nit gehn. (« Notre petit pays dAlsace — Est si beau, si noble et si bon! — Tout notre être ardemment lembrasse —Labandonner? Ah! bon Dieu! Non .) « Vive la France! cria le petit Pierre, qui ne comprenait encore quà demiles paroles, mais qui sentait bien passer en lui le souffle de plus fiers sentiments.— A ce soir, amis! » répéta en guise dadieu le bon III PAR OU NOS SOLDATS. GÉNÉRAL GOURAUD EN TÊTE, SONT RENTRÉS A STRASBOURG. — ROUTESBLEUES. — LES ENFANTS PRENNENT DASSAUT LES AUTOMOBILES. — PORTRAITS DAÏEUX AUXFENÊTRES. — DRAPEAUX FRANÇAIS ET COSTUMES ALSACIENS. — DÉFILÉ DES TROUPES. — VOICINÉNETTE ET RINTINTIN. — LES VIEUX DE LHOPITAL. — UN GROUPE DE GRANDS FRANÇAIS,DEVANT LUNIVERSITÉ DE STRASBOURG. La journée, à Strasbourg, finit comme elle avait commencé, dans le ravissement. Jamais Paul Grissain navait goûté le charme de sa ville natale plus complè-tement quen lexpliquant à son fils. Ce qui rendait sa joie encore plus rayonnante, cétait la vue du drapeaufrançais flottant sur la cathédrale, sur le château, sur lUniversité, sur le palaisimpérial; cétait le spectacle des soldats bleu horizon circulant dans les rues, sur lesplaces, dans les promenades, et montant la garde devant les casernes. A chaque instant, il exprimait sous une forme nouvelle cette joie de la déli-vranc


Size: 1945px × 1284px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1900, bookdecade1920, bookidstrasbourg00, bookyear1920