Mes vingt-huit jours en Russie . s nestplus quun sombre passage envahi par lesquatre piliers qui soutiennent le dôme. BELGIQUE ET ALLEMAGNE. n Depuis, nous avons vu en Russie desmonuments tout aussi élevés, mais ilsont des proportions tout autres et mieuxcomprises. Quant au service des audiences, je plainsles conseillers ; ils sont dun degré supérieuraux juges de première instance, et leurssalles daudience aussi. Je ne parle pas dela Cour suprême, qui doit être nécessaire-ment dans le dôme : je nai pas été voir. Et ces pauvres avocats ! Nous qui nousinsurgeons contre les kilomètres à par-couri


Mes vingt-huit jours en Russie . s nestplus quun sombre passage envahi par lesquatre piliers qui soutiennent le dôme. BELGIQUE ET ALLEMAGNE. n Depuis, nous avons vu en Russie desmonuments tout aussi élevés, mais ilsont des proportions tout autres et mieuxcomprises. Quant au service des audiences, je plainsles conseillers ; ils sont dun degré supérieuraux juges de première instance, et leurssalles daudience aussi. Je ne parle pas dela Cour suprême, qui doit être nécessaire-ment dans le dôme : je nai pas été voir. Et ces pauvres avocats ! Nous qui nousinsurgeons contre les kilomètres à par-courir dans notre palais de Paris, noussommes dans un paradis à côté de nosconfrères de Bruxelles, qui escaladent etdégringolent des escaliers pouvant riva-liser avec celui quavaient construit lesorgueilleux rêvant descalader le ciel. Seule la Cour dassises est convenableet fait oublier la nôtre, cet horrible corri-dor détruit par la Commune et reconstruitpieusement et lentement par messieurs nosarchitectes. 2 I. A deux heures, départ pour Kœnisberget nous dînons à Cologne. Grâce à saconnaissance de la langue allemande,Siertah nous tire dembarras, et, si nousmansreons médiocrement, nous buvons dela bière excellente en regardant la cathé-drale, aujourdhui terminée, que javais vueautrefois avec un clocher inachevé. Leswagons sont à côté des wa-gons français : cinq places, la sixièmeremplacée par une porte qui conduit à uncabinet de complet. Deux Allemands partagent notre com-partiment, mais nous quittent au boutdune heure : nous pourrons dormir tran-quilles; malheureusement la voie est aussipeu agréable que les habitants du pays. Avant de nous quitter, un de ces chersAllemands avait engagé la conversationpour nous montrer, sans doute, combienil parlait bien notre langue, — ce qui étaitvrai, — et il nous expliqua avec un tactparfait que les passeports sont inutiles en BELGIQUE ET ALLEMAGNE. 19 Allemagne, « exce


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