. Poësies . aloux du frivole avantage De vaincre, par fes tendres fons, Les oifeaux de fon voifinage,II les défioit tous dimiter fes çhanfons ;Aucun deux ne lui put difputer la fe vit applaudi par fes propres ! quil le paya cher ! leur défaite & fa gloire Furent la fource de fes maudit Oifeleur, leffroi de maint bocage, Charmé par des accents fi beaux, Réfolut de lç mettre en cage,Pour quil apprît fon chant à de jeunes oifeauxQuil deftinoit au Seigneur du Village ; Le traître tend mille gluaux,Et fe faifit enfin du Rofïïgnol peu fage, Qui, de fes difciples nouve
. Poësies . aloux du frivole avantage De vaincre, par fes tendres fons, Les oifeaux de fon voifinage,II les défioit tous dimiter fes çhanfons ;Aucun deux ne lui put difputer la fe vit applaudi par fes propres ! quil le paya cher ! leur défaite & fa gloire Furent la fource de fes maudit Oifeleur, leffroi de maint bocage, Charmé par des accents fi beaux, Réfolut de lç mettre en cage,Pour quil apprît fon chant à de jeunes oifeauxQuil deftinoit au Seigneur du Village ; Le traître tend mille gluaux,Et fe faifit enfin du Rofïïgnol peu fage, Qui, de fes difciples nouveaux, ,Pepuis ce jour fatal, partage lefclavage,Pe cet oifeau défefpéré, confus, Nattends rien, Oifeleur perfide s D Ê M. M AN G EN OT. %)~ De fes concerts divins tu ne jouiras plus :Cherche à tes oifillons un moins malheureux guide, Tu tétois vainement flattéDe poiTédcr un bien où nul ne doit prétendre ;Ce trille Roflignol ne peut fe faire entendre, Sans Fauvette & fans liberté.. i6 Poésies FABLE VIII. Lingrat Moineau. \J N Moineau demi-mort, échappé de la (erre Dun impitoyable Vautour, Tomba fur le fein de Glycere ; Et sy rechauffa lautre peine eut-il repris une nouvelle vie, Quau-lieu de sen faire une amie,Il senvola fur le fommet dun y mouruty dit-on, de langueur & de fuis fâché : fi jinventois ce conte, Je le fercis mourir de ainfi que les Dieux eufîènt dû le punir; Tout ingrat devroit en mourir, de M. Mangenot. 27 FABLE IX. I?Abeille & lEcolier. J_j A diligence Abeille, an lever de lAurore,Careflbit tour-à-cour la Jonquille & le Thym ,Quand un jeune Ecolier, en qui lon cherche encoreCe qui peuc le porter à ce coup inhumain, Froifia laîle de la pécore,Ec létendic fans force au pied dun Romarin. Hélas ! un peu de patienceEue, avec le foleil, ranimé fes efprics ;Ou lune de fes Sœurs, fenfible à fa fouffrance 7Leue, avanc peu, reportée au logis. Mais lindifcrece ofa fe plaindre; LEcolier sen form
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