. Les Français peints par eux-mêmes . it. Quand vous apercevrez le .soir sur votre passage, à lanuil close, nne maison vivement éclairée par les lumiè-res du dedans ; quand, à travers les glmes dépolies de ladevanture, vous verrez passer et repasser des oraVesconfuses, et que, par surcroit de précaution, vous aurezlu. se détachant en lettres noires sur la blancheur matedu ciistal, ce mot Eslambiet. entrez; el, des que lenuage de iumée bleuâtre tiui enveloppe tous les objets,et qui est en quelque sorle lalmosphére de ce mondenouveau, sera devenu transparent à vos yeux, jetez unregard autour de
. Les Français peints par eux-mêmes . it. Quand vous apercevrez le .soir sur votre passage, à lanuil close, nne maison vivement éclairée par les lumiè-res du dedans ; quand, à travers les glmes dépolies de ladevanture, vous verrez passer et repasser des oraVesconfuses, et que, par surcroit de précaution, vous aurezlu. se détachant en lettres noires sur la blancheur matedu ciistal, ce mot Eslambiet. entrez; el, des que lenuage de iumée bleuâtre tiui enveloppe tous les objets,et qui est en quelque sorle lalmosphére de ce mondenouveau, sera devenu transparent à vos yeux, jetez unregard autour de vous, vous serez dans le temple, la di-vinité ne tardera pas à paraître. Du milieu de ces homnies groupés dune façon qui narien de pilloresque. joueurs de dominos soumis à lachance inconstante du double-six, ou joueurs de billarddont lœil suit la bille qui roule avec plus danxiétéquil na jamais suivi la roue du destin qui les emporte ;du sciu de cette foule noire et tourmentée comme un LE TYRAN DESTAMIÎSET. 473. cratère fumant, sécliappe parfois un oclal de voix, unefusée de mots éblouissants et sonores, un éclair de joie,que sais-je? un blasphème, peut-être, qui vous révèletout à coup la présence dun homme supérieur, A coupsur, par sa volonté, par son intelligence ou par ses vi-ces ; dun mailre enfin. Jeune ou vieux, riche ou pauvre, riche et pauvre le plussouvent, vous le reconnaîtrez entre mille, soit quil passeprés de vous fiedonuantuu refrain bachique, soil quil pé-rore au milieu dun cercle bruyant et animé, orateur doc-casion sur lorageuse question du carambolage et du dou-blé,%o\l enfin (|uil se présente à vos regards éblouis danstoute la majestueuse simplicité de son costume des grandsjours, lhabit bas et les parements de la chemise relevésau-dessus du poignet : ne craignez pas de vous tromper,cest lui, cest bien lui, le général, le prince, le roi,lempereur du billard. Voyez : quel autre peut avoir cette aisance parfaite
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